Le fonds d’investissement koweïtien, Kuwait Investment Authority (KIA), a annoncé dimanche avoir vendu ses parts dans le géant bancaire américain Citigroup.
Une opération qui lui permet d’empocher une importante plus-value. Le taux de 37% étant avancé.
Rappelons qu’en janvier 2008, KIA avait acquis – pour trois milliards de dollars – des parts dans Citigroup. Prenant parallèlement une participation de deux milliards de dollars dans Merrill Lynch.
Jolie culbute en peu de temps, puisque le Fonds d’investissement a annoncé dimanche avoir réalisé un profit de 1,1 milliard de dollars en transformant ses titres préférentiels Citigroup en actions ordinaires et en les revendant pour 4,1 milliards de dollars au total.
Il est vrai que KIA avait « sû » acheter au bon moment : sa prise de participation était en effet intervenue au moment où les banques américaines pataugeaient en pleine crise des « subprimes ».
Une aubaine qu’avait également su saisir l’Abu Dhabi Investment Authority (ADIA), le fonds souverain de l’émirat d’Abou Dhabi, capitale des Emirats arabes unis, qui avait alors placé 7,5 milliards de dollars dans Citigroup, devanant ainsi l’un de ses plus grands actionnaires
S’agissant de sa participation dans Merrill Lynck, Kia n’en a pas fait état.
En janvier dernier, le gouvernement koweïtien avait déclaré que depuis octobre 2008, KIA a réduit l’exposition de son fonds Future Generation aux marchés boursiers, préférant les fonds monétaires. Une stratégie de nature à rassurer des parlementaires qui lui avaient reproché d’avoir investi autant de sommes dans Citigroup et Merrill Lynch.
Sources : AFP, Reuters
Acquisition d’actions Citigroup au prix fort : Abou Dhabi porte plainte
Le groupe bancaire américain Citigroup a annoncé mardi être visé par une plainte du fonds souverain d’Abou Dhabi, obligé d’acquérir au prix fort des actions Citigroup en vertu d’un accord signé en 2007.
Le fonds, Abu Dhabi Investment Authority (ADIA), doit acquérir « un total de 7,5 milliards de dollars d’actions ordinaires à des dates spécifiées en 2010 et 2011 », a rappelé Citigroup dans un communiqué.
Ces acquisitions sont prévues dans un accord passé en novembre 2007, qui avait vu l’achat par le fonds de 7,5 milliards de dollars de titres convertibles en actions, rémunérés à 11% l’an.
Mais alors que l’action de ce qui était alors la plus grande banque du monde cotait à l’époque aux environs des 30 dollars, elle n’en valait plus à la clôture de la Bourse de New York mardi que 3,57 dollars. Or, le nombre d’actions que doit recevoir Abou Dhabi sera fonction d’un cours compris entre 31,83 to 37,24 dollars selon les tranches, donc très inférieur à ce que pourraient acheter aujourd’hui 7,5 milliards de dollars.
Dans sa plainte déposée devant un tribunal new-yorkais, le fonds souverain cherche l’annulation de l’accord ou des dommages et intérêts de 4 milliards de dollars, accusant Citigroup de « fausses déclarations frauduleuses ».
« Citi estime que ces accusations sont absolument sans fondement et compte se défend contre elles vigoureusement », a souligné le groupe.
http://www.lesechos.fr/info/finance/afp_00213353-acquisition-d-actions-citigroup-au-prix-fort—abou-dhabi-porte-plainte.htm