La crise monétaire de 1924.

PoincarLa crise financière actuelle pose des similitudes avec la crise monétaire de 1924.
Un de ses maitres d’oeuvre en fut R. Poincaré, président de la république de 1913 à 1920 puis président du conseil à plusieurs reprise.
Le début de la guerre fut le signal de l’effondrement des valeurs immobilières, qui ne se redressérent qu’après 1945.
Mais si la dette publique ne posait pas de problème en 1914 (60 milliards de francs or, non taxé), on avait mal apprécié la durée de la guerre et son impact sur les finances.

Partis pour 20 milliards de francs or, la guerre vit propulser la dette de la république à 300 milliards, et le taux de l’impôt sur le revenu, fixé au taux (jugé délirant par les rentiers) de 2 %, devait rentrer en application en 1916/17.
Aussi, la guerre fut elle essentiellement financé par l’emprunt, qui épongea l’explosion de la masse monétaire. De plus, la guerre fut essentiellement financée par emprunts à court terme, toujours renouvellés, mais inflation et réduction de la couverture or, fut au rendez vous.
Dans les années 1920, la chambre (droite, dite « bleue horizon »), entrepris de redresser les finances, et augmenta massivement les impôts. En 1924, oublié les 2 % de 1913. On était déjà à 50 %, on vota un surnuméraire de 20 % et encore de 20 % (lire « knock« ). Si en 1924, on attribue à l’occupation de la Rhur, à la guerre la dévaluation massive qui s’ensuivit, il ne faut pas oublier que les rendements des bons d’états étaient taxés à 90 % par ce cher Poincaré. Ce qui leur faisait un rendement nul. Comme l’immobilier actuel. Or les « zinvestisseurs » n’étaient engagés qu’à court terme… Moralité de l’histoire : Poincaré fut un politicien de génie, il fit assumer la dévaluation massive par Herriot et le cartel des gauches, et préfigure un Nicolas Sarkozy : il veut remettre tout le monde au travail, ce que fit

(7 commentaires)

  1. J’ai une autre vision de Poincaré. Revenu au pouvoir en 1920, il mène une politique de rigueur budgétaire. Mais cela le rendit impopulaire et, en 1924, après la victoire du Cartel des gauches, il dut présenter sa démission.
    On le rappela en 1926 devant l

  2. c’est la vision academique. Classique. Mais un gonflement de la masse monétaire par 5 induit un degonflement de la valeur nominale. gauche ou droite, a moins biens ur d’une multiplication du pib par 5 (impossible), et de plus, pourquoi les epargnants seraient ils restés sur un placement d’intérêt (après impot) quasi nul ? C’aurait été de leur part, idiot…

  3. Des questions en amenant d’autres :
    Pourquoi cette guerre (boucherie) de 14-18 et surtout pourquoi a-t-elle duré si longtemps ?
    Qui détenait la dette française ?
    A qui cela a-t-il profité ?
    Poser les questions, c’est déjà y répondre un peu …

  4. le rentier de 1914, soit pour 8 000 000 de personnes environ, (c’était pour eux la belle époque), vivaient sous un triptyque :
    – placement financier à l’étranger, 45 milliards de francs or,
    – placement financier en france : la dette publique, 60 milliards de francs or,
    – differents placements financiers en France, soit 60 milliards de francs or,
    – immobilier,
    – foncier agricole.
    Le rentier a donc souscrit des emprunts à court terme de la defense nationale, et a vu sa situation se détériorer depuis 1914 :
    – effondrement de l’immobilier,
    – banqueroute des placements étrangers (reduits à 15 milliards),
    – baisse forte des terres agricoles et liquidation dans les années 1920 (voir knock),
    – baisse du franc et inflation,
    – seuls certains placements ont échappés à la banqueroute, mais en suscitant l’inquietude des rentiers (voit knock aussi).
    Knock est un tres bon resumé de la situation de la bourgeoisie des années 20. celle que le NS de l’époque a remis au travail…

  5. En generale l’histoire sera juge, et determinera les competences réelles de Mme Lagarde.
    20.08.2007 « Avant la réunion, Christine Lagarde a estimé sur BFM que le « gros de la crise » boursière était « derrière nous », tout en affichant sa prudence.  »
    Et Greenspan ou la bourde en 2006…alors que les problemes demarraient juste:
    26.10.2006 « Most of the negatives in housing are probably behind us, » Greenspan said.

  6. Est ce que la Chine peut etre le domino qui va entrainer le reste vers une crise sans precedents.
    Si les taux baisses aux Etats Unis,
    ->le dollar risque de s’efondrer entrainant avec lui la monnaie chinoise qui est lui est artificiellement lié.
    –> le pouvoir d’achat chinois vis a vis de l’alimentation se voit reduire Si l’inflation alimentaire mondiale persiste.
    —>Entrainant un chaos social en Chine sans precedent
    —->une onde de choc, un tsunami economique balaie le reste de l’economie mondiale
    ——> les bourse chutent les apres les autres…les investisseurs qui ont fait appel au levier verront des pertes astronomiques
    ———–> si les banques ont participé dans ce marché sans se soucier de ses risques et n’ont jouer leur role de sauvegarde du capital….elles tomberont les une apres les autres…
    => 1929 ressemblerait a un battement de papillon comparer a ceux que l’on risque d’avoir dans les mois qui viennent…
    mais heuresement qu’il y a Super Trichet, great Bernanke et King -Kong pour venir a la rescousse…ou le pourront ‘ils???????????? arghhhhh

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