(11 commentaires)

  1. Enfin votre monsieur oubli de dire que la maigre croissance européenne vient des exportations vers les USA. Que deviendra l’Allemagne structurellement surproductrice quand le marché Américain s’effondrera?
    Qu’on le veuille ou non la fin des USA c’est le début d’une crise de surproduction mondiale entamé avec le libre-échange dans les années 70. Les salaires sont trop bas les occidentaux trop désindustrialisé, à un moment ou à un autre la globalisation devra être remis en question. Quand à l’Europe et sa monnaie stupide on ne peut pas dire d’elle qu’elle a un avenir, si elle continue le libre-échange et la monnaie surévalué aucune chance de véritable reprise économique.

  2. Marc Fiorentino sort un peu du politiquement correct, c’est un peu le « bear » de BFM !
    Je pense qu’au fond de lui-même, il sait très bien les scénarios probables (tous catastrophiques).
    Ce qui m’énerve, c’est qu’il ne va pas pas assez loin, il avance pas à pas au fur et à mesure que la crise se dévoile !
    Il est certain qu’il ne va pas jeter en pâture :  » une petite clique de financiers a la main-mise sur le monde par le jeu de la création monétaire et leur joujou est en train de leur claquer dans les doigts et va entraîner le monde dans un 1929 puissance 1000″
    C’est de l’avenir du genre humain qu’on discute en ce moment …

  3. Excellente analyse !!
    Enfin qqun de sérieux qui ose parler.
    Même s’il ne va pas pas assez loin, c’est déjà bien par rapport à la soupe qu’on nous sert en permanence.

  4. Il y a du pour ou du contre, cela ne m’étonne pas !
    Je pense que l’analyse sur l’avenir de l’Europe et de la Chine est meilleure que la soupe habituell, pour citer Guillaume 😉

  5. 11:11 sur le http://www.lefigaro.fr/fil-info/index.html
    Subprime: la Deutsche Bank parle d’erreurs
    Josef Ackermann, patron de la banque allemande Deutsche Bank, a accusé ce matin les dirigeants des banques touchées par la crise des prêts immobiliers « subprime » aux Etats-Unis d’avoir sous-estimé les risques dans cette affaire, dans une tribune dans le quotidien Handelsblatt.
    De nombreuses banques allemandes se sont précipitées sur le marché du « subprime » aux Etats-Unis sans estimer correctement les risques encourus, dénonce le patron de la première banque allemande. Deux d’entre elles, IKB et SachsenLB, se sont retrouvées dans des situations de quasi-faillite après avoir investi plus que de raison.
    (Avec AFP)

  6. Information « Les Echos »
    Le logement en France à l’abri de la crise des « subprime »
    [ 03/09/07 ] –
    En France comme aux Etats-Unis, l’immobilier résidentiel joue unrôle décisif dans l’enrichissement des ménages. Deux tiers des ménages américains étaient propriétaires de leur logement en 2006, 57,5 % en France. Il y a cependant une grande différence : l’immobilier est fondamental dans la constitution d’un patrimoine outre-Atlantique, puisqu’il remplace l’Etat providence. D’où l’incitation à l’accession à la propriété du plus grand nombre, encouragée par des aides gouvernementales et soutenue par la hausse régulière des prix de la pierre enregistrée depuis 1950. Alan Greenspan, l’ex-patron de la banque centrale américaine, observait que, au cours des cinq dernières années, chaque revente d’un logement s’était concrétisée par une plus-value de 25.000 dollars, soit environ 20 % de sa valeur. Ainsi, aussi longtemps que les prix de l’immobilier grimpaient, les Américains n’hésitaient pas à franchir la ligne critique de leur endettement. Banques, promoteurs et agents immobiliers ont poussé les ménages, de toutes les catégories de revenus, à devenir propriétaires. Certes, tous savaient qu’ils prenaient des risques en prêtant ou en faisant prêter aux familles les plus modestes – et qui dit risques dit taux élevés, jusqu’à 8 %, appliqués à ces « subprime mortgage » -, mais, stimulés par d’importants profits, ils estimaient cette prise de risque acceptable et s’en cachaient les aléas. Ce comportement reproduit à l’excès explique que les taux d’endettement individuels et collectifs ont atteint là-bas des niveaux devenus autant de facteurs de vulnérabilité de la chaîne des acteurs.
    Résident en Californie depuis dix ans, analyste du système financier américain, Paul Jorion est un spécialiste de la formation des prix dans le secteur du crédit. Dans son ouvrage « Vers la crise du capitalisme américain », il confirme que le talon d’Achille des ménages américains n’est pas tant la Bourse, qui ne représente que 20 % de l’enrichissement de ces ménages depuis les années 1980, que l’immobilier. Les reventes d’habitations individuelles constituent 60 % de cet enrichissement, artificiellement soutenu par tout un ensemble de politiques gouvernementales, de fait extrêmement interventionnistes. Anthropologue et économiste, Paul Jorion décrit une société presque inconnue en France « tout entière portée par le devoir quasi messianique de foi et d’espérance en un avenir de prospérité générale ».
    Tout ce beau système s’est grippé lors de la dernière hausse des taux d’intérêt. Le marché était déjà inondé par une suroffre de maisons indidviduelles et la demande s’est tarie. La spéculation immobilière atteint ses limites dès que l’augmentation des prix de l’immobilier décolle par rapport à des revenus qui stagnent et que se multiplient les faillites personnelles. Plusieurs millions de ménages américains ne peuvent plus rembourser leurs mensualités d’emprunts pour la plupart contractés à taux variables, fréquemment à taux progressifs. Ces taux ayant augmenté, dans ce pays où le taux d’épargne est proche de zéro et où la culture de l’endettement est plus ancrée que dans les pays européens, ils sont devenus insolvables. Or, la majorité de ces prêts immobiliers ont fait l’objet de titrisation. Les créances représentatives de ces prêts ont été cédées à des fonds d’investissement spéculatifs, tels les « hedge funds ». Ceux-ci ont été, avec la crise, obligés de constater des pertes, les crédits « subprime » étant adossés à des actifs dévalués – la valeur du logement ne couvrant plus les prêts. Ces difficultés ont suscité un climat général d’inquiétude qui, de proche en proche, a entraîné de graves perturbations dans les refinancements entre banques, contraignant les autorités monétaires fédérales à intervenir massivement pour rétablir la liquidité du marché.
    Les économies européennes et notamment française ne subiront en fait qu’indirectement les soubresauts de cette crise du crédit immobilier aux Etats-Unis.
    Le marché résidentiel en France ne devrait pas être affecté. Les propriétaires de leur logement ne sont pas concernés et les acquéreurs qui empruntent sont à l’abri des déconvenues américaines, car les prêts proposés sont le plus souvent établis à taux fixes ou dans le cas de taux variables « capés », c’est-à-dire encadrés entre des seuils plafond et plancher. Le variable pur étant rare, les évolutions des mensualités sont contrôlées. De plus, alors que les banquiers américains prêtaient à tous les candidats à l’accession, sans vérification des ressources, leurs homologues français scrutent à la loupe les revenus des emprunteurs potentiels et s’entourent d’un maximun de garanties. Ici, « on ne prête qu’aux riches » et à la condition d’avoir une bonne visibilité sur la solvabilité des postulants. Le raz-de-marée des « subprime » n’est pas dans le tableau puisque ce type de crédit à haut risque n’est pas pratiqué.
    L’exemple américain des hypothèques « rechargeables » au profit d’emprunteurs qui pouvaient, sur la base de la valeur de leur bien hypothéqué, contracter un nouveau prêt selon la plus-value estimée, a conduit à des catastrophes, aggravées par la volatilité des taux et l’absence de contrôle des banquiers sur les revenus de leurs emprunteurs. Ce n’est pas tant le crédit rechargeable qui est en cause que le cumul des financements à taux variables et de la politique laxiste des prêteurs outre-Atlantique. La loi en France ne prévoit pas de prêts sur des valeurs virtuelles.
    L’augmentation des taux amorcée il y a un an a réduit la production de crédits dans l’Hexagone depuis plusieurs mois. « La solvabilité des ménages a atteint son plus bas niveau depuis 2000. Si la BCE ne revient pas durablement sur sa stratégie d’augmenter les taux, la situation ne peut que s’aggraver », s’inquiète Michel Mouillart, professeur d’économie à Paris-X Nanterre, observant que « l’astuce consistant à allonger la durée des prêts pour maintenir des mensualités raisonnables a élargi le nombre d’emprunteurs mais trouve ses limites ».
    Quant à la France de propriétaires souhaitée par Nicolas Sarkozy, avec l’assentiment du PS, il faut néanmoins y réfléchir. On ne peut envisager une accession généralisée à la propriété sauf à mettre en place des dispositifs d’aides publiques très puissants. La déductibilité des intérêts des emprunts offerte aux futurs accédants n’a en réalité d’autre objet que de redonner du pouvoir d’achat. De toute manière, le parc locatif, public et privé, est nécessaire à la fluidité du marché résidentiel et les Espagnols, « trop » propriétaires (84 %), voient leurs jeunes ménages dans l’impossibilité de s’installer, à moins de trouver un financement qui peut s’étaler sur quarante à cinquante ans, et regardent attentivement le fonctionnement du système français.
    Une fois encore, la crise américaine invite la France à réfléchir sur ses objectifs. Prudentes, les banques françaises n’ont jamais connu de sinistres dans les crédits accordés aux particuliers acquéreurs de leur logement. La crise immobilière des années 1990 ne concernait que les crédits octroyés aux promoteurs et marchands de biens. La nouvelle génération, qui aurait pu l’oublier, est rappelée à l’ordre : en imitant les Etats-Unis, elle connaîtrait les mêmes revers.
    ANNICK COLYBES est journaliste aux « Echos », responsable du dossier Immobilier. acolybes@lesechos.fr

  7. « la fin des USA » : on n’en est pas là, Yann. Nombreux sont ceux, depuis longtemps, qui ont prédit la fin des USA. Ces gens-là, on les a tous oubliés, et les USA sont toujours là. Et comme le dit Fiorentino, une récession est souvent nécessaire pour repartir du bon pied.
    « C’est de l’avenir du genre humain qu’on discute en ce moment .. » : eh, c’est pas le Déluge, quand même. On parle d’une crise qui va remettre les compteurs à zéro. Et qui sera certainement moins grave que celle de 1929, car depuis cette époque, on connait bien mieux les mécanismes financiers et on sait en corriger les effets négatifs.
    Ce que dit surtout MF (écoutez la totalité de l’interview sur ce même blog), c’est que les financiers, intermédiaires, courtiers, « conseillers » bancaires, vivent tous de commissions et qu’ils n’ont aucun intérêt à ce que le marché ralentisse. Et que jamais ils ne diront la vérité, c’est-à-dire qu’un marché, de temps en temps, ça baisse.
    Ca ne vous rappelle rien?

  8. « Enfin votre monsieur oubli de dire que la maigre croissance européenne vient des exportations vers les USA. Que deviendra l’Allemagne structurellement surproductrice quand le marché Américain s’effondrera? »
    Les USA absorbent 9% des exportations allemandes, l’Europe 54%.

  9. Merci adnstep,
    C’est bien d’être concret et merci pour les chiffres. Une partie très importante des exportations allemandes sont absorbées par la Suisse et l’Autriche pour commencer, et en effet près des deux teirs sont absorbés par l’Europe

  10. Bonsoir Adnstep,
    Il te faut lire « après l’empire » d’Emmanuel Todd… peut être ta vision sera t elle différente.
    Rome qq années avant sa chute était tjs une super puissance! Et même bien après la cission puis la disparition de l’empire romain d’occident rome faisait trembler le monde puis qu’elle s’est effondrée comme un chateau de carte en qq années

  11. @adnstep
    « Les USA absorbent 9% des exportations allemandes, l’Europe 54%. »
    Cela nbe veut rien dire, l’expérience historique montre que lorsque l’économie américaine ralentie l’UE tombe en panne, c’est un fait, cela montre d’ailleurs les limites de l’analyse économique.
    La faiblesse démographique de l’UE et sa propension à faire stagner sa demande intérieure fait que l’exportation est le seul véritable moteur de la croissance.
    Et vous ne semblez pas connaître l’étendue du système de dette qui soutient la croissance mondiale. Le vrai problème étant la monnaie américaine, alos certes jusqu’a présent le système s’en sort grace à des contorsions monétaires et bancaire mais cela ne tiendra pas éternellement. Je vous conseil de lire « L’avenir du capitalisme » de Jean Luc Gréau c’est loin d’être un gauchiste (ancien économiste au MEDEF) et cela en dit long sur le système économique mondial.

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