Voila, j’ai exposé les raisons pour lesquels je crois que la crise financière est plus qu’une crise financière et économique, mais celle d’une dislocation d’ Empire. Voilà pourquoi on peut me classer comme « catastrophiste ».
Il y a eu environ 8 000 monnaies fiduciaires sur terre. Toutes ont atterris à la valeur zéro. Une des premières décrites le fut par Marco Polo. C’était celle du grand Khan, et il annonçait la conquête du monde par le dit grand Khan, grâce à ses réserves illimitées de monnaie.
Ce n’est pas par hasard, si l’imitation de cette politique par Venise a abouti au grand krach monétaire du 14° siècle (déjà la mondialisation !), désorganisant les états et ouvrant la voie des pandémies et à l’effondrement de la population, jusqu’à la réorganisation de l’état par Louis XI.
Déjà, la trop grande disponibilité de crédit et de monnaie rend impossible un rendement positif.
Pour répondre à la question « Ce que tu recommandes en termes de gestion de patrimoine si la crise que tu décris a lieu. En particulier qu’as tu fait de tes biens immobiliers ? Qu’as tu fait de ton cash ? As tu encore des actions ? »
Pour ce qui est de l’immobilier, il y a une très bonne manière de voir les choses. C’est d’avoir un bien d’usage, la valeur importe peu, à condition d’être agréable et pas surcoté et acheté pas cher (il faut être donc patient), mais la possession de biens de location est grandquignolesque.
Là aussi, la rentabilité réelle est pratiquement nulle. Aussi, pour répondre à la question posée précédemment, je n’ai pas d’immobilier locatif. Et pas près d’en avoir. Quand on y a gouté, on est vite dégouté… Loger les pauvres c’est moralement bien…Mais économiquement…(Et beaucoup de personnes qui avaient acquis « pour louer » en sont à la même conclusion), surtout dans les régions d’immobilier « détendu ».
Pour ce qui est de l’avenir, je répondrais que si Warren buffet a jugé bon de mettre 44 milliards de $ en liquide pur, je ne peux qu’approuver et en faire autant.
En attendant, comme on se sait pas si inflation ou si déflation va surgir, on peut tout a fait avoir un endettement couplé à une trésorerie. Dans le pire des cas l’inflation lamine les deux, on ne perd rien et autrement on pourra profiter de la déflation.
Le vrai cash, lui, peut s’analyser comme étant en or, argent, ou durable facilement négociable (cuivre).
A report by Barclays Capital says the run-up to the 1987 crash was characterised by a widening US current-account deficit, weak dollar, fears of rising inflation, a fading boom in American house prices, and the appointment of a new chairman of the Federal Reserve Board.
J’ai une autre solution :
Vous investissez dans votre emploi : outillage, infrastructure, savoir-faire, … ce qui devient, si vous travaillez bien, un superbe actif.
En plus ça vous permet de vivre pendant la crise !
Le savoir-faire est le plus important, c’est n°1, avant le capital et loin après le « financier ». Pour le moment, on est dans l’illusion de marchandises pas chères à cause de l’Asie et du transport encore bon marché, mais ça ne durera pas.
La Chine ne survivra pas à l’effondrement US.
Je pense que la monnaie pourrait être purement et simplement annulé, après une bonne période d’hyperinflation. Cela aurait le mérite de rétablir un peu de justice après le véritable rapt de valeur par les banksters et autres copains adorateurs du veau d’or.
Et qu’ils aient faim, mais la vraie, celle de plusieurs mois, pour qu’ils comprennent le mal qu’ils ont fait.
Qu’ils mangent leur or et leur biffetons !
« Pour ce qui est de l’immobilier, il y a une très bonne manière de voir les choses. C’est d’avoir un bien d’usage… »
Tout à fait, au moins on est logé. J’ajouterai qu’une maison avec un bout de jardin serait le plus judicieux.
Les immeubles moderne collectifs, surtout de grande hauteur, seraient inhabitables en cas de crise sérieuse : coupures d’électricité, plus d’ascenseurs, voire plus d’eau courante, plus de mazout ou de gaz, plus de chauffage…
Dans une maison on peut avoir un poêle, une cheminée, brûler un peu n’importe quoi, dans le jardin faire pousser quelques légumes, bref survivre…
J’écris ceci en me souvenant de la guerre de 39-45 et de l’occupation, qui ont pourri ma jeunesse…
Vive Alfred, il a raison.
En plus pour le jardin ont peut y enterrer sa belle-m… et ses lingots d’or 😉
Bon, je blague (quoi que?)
Connaissez-vous la surface pour pouvoir « survivre » avec un potager ?
En bio, c’est à peu près 1000 m2 pour une personne, par an, en autarcie complète et sans céréales.
Et on ne parle pas de l’arrosage (ça va si toutes les années sont pluvieuses comme 2007), du savoir-faire, … et beaucoup de travail.
La belle-mère fera de l’engrais ! 🙂
je vois que le post a un certain succés.
rien de magique pourtant, dans ce qui est dis. Les russes ont survécus au communisme grace à leur parcelle, et au capitalisme, de même.
Mais, on ne devient jamais riche avec une maison. On y vit, on peut manger si on a un jardin…Choses modestes mais importantes. Et je vois que certain ont meme trouver une utilité à leur belle mere…
On peut effectivement discuter de l’utilité des belles-mères dans l’agriculture, par contre avoir des pièces et des lingots d’or permet d’acheter à peu près n’importe quoi au marché noir (toujours les souvenirs de 39-45 !). C’est là que l’expression « valeur refuge » prend tout son sens…
oui alfred, face à une monnaie fiduciaire (que je prefere appeler « monnaie du cocu »), la monnaie physique a l’avantage de passer les siecles…Et surtout les epoques troublées…
Donc, soyons prudent, gardons quelques lingots et pièces sous notre matelas.
Si notre Petit Timonier déclare la guerre à l’Iran, guerre que nous perdrons comme d’habitude, (à ce propos G. W. Bush disait, à juste titre, que les français n’ont pas gagné une guerre tous seuls depuis Napoléon 1er) cela pourra servir…
ah bon, napo a gagné quelques guerres ? oui, mais au final, il a tout perdu.
Quand aux guerres « gagnés » grace à nos alliés anglosaxons, on peut se demander quel a été le bénéfice.
Quand aux USA, la seule guerre qu’ilsaient gagné seul contre un adversaire équivalent, c’est la guerre civile.
Pour ceux qui se posent des questions sur quoi faire en cas de gros clash type hyperinflation … A part Alfred qui a l’avantage de l’exp. de la guerre, occup. rationnement etc.
Je leur conseil la lecture de Stephan Zweig « le monde d’hier » qui décrit le comportement de la société pendant un épisode d’hyperinfation (allemande puis autrichienne, ou l’inverse). Si vous tapez les mots clés auteur + hyperinflation il y même moyen de télécharger les pages extraits (2 ou 3) de cette épisode de notre histoire collective. En gros on a une description du retour au bon vieux troc.
Jérome d’où tires tu la surface pour survivre pour une personne en bio en autarcie complète? 1000m2 cela me parait bcp?
dans le cadre d’une agriculture superintensive (qui peut etre bio), je crois que 600 M2 pour une famille suffit. Encore faut il avoit le savoir faire
C’est tout un débat (climat, nature du sol, habileté, végétarien ou pas, …), alors je donne mes liens :
Pour la surface minimale, les 1000 m2 : http://senshumus.wordpress.com/2007/06/07/combien-despace/
Pour l’autarcie :
http://www.autarcies.com/
Pour pouvoir continuer à planter nos graînes issues de centaines d’années de sélection :
http://www.kokopelli.asso.fr/
C’est un véritable scandale que de vouloir interdire aux jardiniers l’utilisation de semences ancestrales. Passage obligé par la case « marchand » ?
Et puis voir ou revoir cette petite interview :
http://www.dailymotion.com/video/x1ds9p_alerte
n’oubliez pas de prévoir la mise en place d’une surveillance 24/7 de vos petits biens et un gros arsenal pour tenir à distance tous ceux qui auront à coeur de survivre aussi mais pas de petits jardins ni de lingots…
et si tout simplement on envisageait de sauver la société?
c’est bien sur le jardin individuel que s’est appuyé la société pour se stabiliser. En france, pas plus tard qu’en 1940/1945. la société russe n’aurait pas survecu aussi sans le lopin. Alors, on n’est pas hors sujet.
c’est bien connu que la répartition campagne/ville est la même qu’en 40…
pas question d’être dans ou hors du sujet par ailleurs, la solution me parait candide et dangeureuse, menant à la guerre civile plus qu’à autre chose…
non, le fait du jardin est urbain comme rural. Quand à ceux qui menent à la guerre civile, c’est ceux qui nous gouvernent. Une revolution, comme une guerre civile, est le fruit d’une politique. On ne se dit pas, tiens, je vais egorger mon voisin.
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