Detroit II : 26 %

Images_2Certains endroits ont été rayé de la carte. Plus d’activités sur place. Plus de salaires, plus de prix. Ou plutôt si. Le prix des impôts impayés. Et encore pas toujours. Même à ce tarif là, des moments, il n’y a pas d’acheteurs, plus que des biens en déshérence.
Là, les multiples plans sociaux ont touchés tout le monde.
Là, tout le monde était au courant.
Mais ailleurs, sociologiquement, les propriétaires ne perçoivent pas la crise.
Ils en restent aux petites annonces, à leur expérience antérieure, parfois (très lointaine).
26 % des propriétaires américains (24 % en 1992) pensent que le prix de leur logement a baissé.
Ici aussi, certains sentent le vent tourner, et veulent réaliser la plus value. A l’ancien tarif, bien sûr.

Mais le krach sera accompli quand la proportion sera inversée. A savoir que 26 % des personnes penseront que leur logement a conservé sa valeur. C’est la perception sociologique du krach.
Seule exception bien sûr, la part de propriétaire qui n’en voit qu’un bien d’usage, et donc se moque de sa valeur. ça existe aussi.
Mais le krach, c’est surtout un krach de l’emploi.
L’emploi de servitude (service) est le plus souvent mal payé. Et même si le nombre d’emploi ne diminue pas, la perte des emplois industriels de qualité pour des emplois type « tiers monde » ne peut fonder une politique.
La masse des gens est de même (à 75 %) attaché à la valeur de la monnaie, et à l’indépendance de la banque centrale.
Bien joué. Bonne propagande.
La monnaie ne vaut rien, et « l’indépendance » de la banque centrale (qui n’existe qu’en Europe) assure restructurations à répétition, coupes dans les budgets sociaux, appauvrissement continue du continent…
Si ce contexte perdure, la valeur de l’immobilier ne saurait être, à long terme, fameux.

(4 commentaires)

  1. A lire pour bien apprécier l’ampleur de la crise aux US en son impact destructeur chez nous…
    http://www.lexpress.fr/info/monde/dossier/bush/dossier.asp?ida=436803
    L’Express du 02/02/2006
    Monopoly à Miami de notre envoyée spéciale Corinne Scemama
    Le paradis des golden retraités est devenu en quelques années le Manhattan de la Floride, un véritable eldorado immobilier où les Français sont désormais très présents. Projets pharaoniques, prix en folie

  2. « toutes les conversations tournent autour d’un seul et même sujet: la pierre »
    La pierre du cimetière ?

  3. « La pierre du cimetière ? »
    d’ailleurs dans « Mortgage » equivalent de pret immobillier… il y a « Mort » et « Gage »… un gage a mort?

  4. Cette martingale (je parlerais plutôt d’effet de levier) a été abondamment utilisée en Espagne. Avec 1 500 EUR, on réservait un appartement de 50 000 EUR. Certains y ont gagné des fortunes, d’autres ont voulu faire rebelote et re-rebelote et re-re-rebelote. Des gens qui ont constitué de gros patrimoines en quelques années à ce jeu du « quitte ou quintuple » sont maintenant collés avec des appartements qu’ils veulent (ou doivent) vendre à 1 million d’euros pour sortir gagnants. Reussiront-ils à prendre le dernier pigeon ?
    Un exemple : http://www.malagapisos.com/es/properties/40249
    Pour mémoire, le prix de vente promoteur en 1999 était de 200 000 euros environ.

Les commentaires sont fermés.