Le bâtiment : comment va l’arrière ?

Il ne faut pas croire. Dans le bâtiment, il y a de toutes les espèces. Du Cap à l’ingénieur, et si l’on parle souvent du manque de main d’oeuvre dans les chantiers, la situation est encore plus tendue souvent dans les bureaux.
Simplement parce que là, il est bien, mais rare d’avoir des gens :
– ayant l’expérience des chantiers (pour connaitre toutes les turpitudes possibles, imaginables, osées et tentées), et qui n’ait pas envie de partir en courant en découvrant le milieu,
– mais aussi un bon niveau d’étude,
– sachant pédaler dans la sauce infâme qu’est la bâtiment aujourd’hui, à savoir :

– les demandes de devis qu’on traite par le mépris, parce que l’on arrive pas à les traiter,
– les fournisseurs tellement surchargés eux-mêmes qu’ils ne répondent pas non plus plus à vos propres demandes, sinon après moults relances de tous ordres (avantage : souvent on oublie de vous faire passer les hausses, cas fréquent dans le cuivre, dans ce cas là, il ne faut pas réveiller le loup qui dort),
– Une fois le prix arraché, les devis établis, les fournisseurs eux-mêmes perpétuellement en rupture de stocks, même pour des quantités ridicules,
– bien sûr les livraisons tellement échelonnées qu’elles en frisent la provocation (le livreur fait presque partie de la maison, quand au fournisseur, il est souvent en délicatesse avec le caractériel de son service expédition),
– les réunions de chantiers, que (presque) tout le monde évite (3 à la même heure, c’est dur !),
– l’éternel client insatisfait sous prétexte que l’on a un peu de retard (enfin, un peu, c’est par modestie…),
– rajoutez un peu de sel : les variantes personnelles des ouvriers sur le chantier, histoire de voir si vous suivez bien, ou si vous ne vous ennuyez pas,
– les autres corps de métiers, bien sûr, incompétents…
J’ai certainement oublié quelque chose, mais on arrive au miracle d’arriver à bâtir.
Si vous avez reconnu quelque chose qui est arrivé sur votre propre chantier, toute ressemblance  est normale…