Trop peu, trop tard, trop timoré.

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Images Le plan Paulson issu de la Goldman sachs est un plan qui sonne faux.
Plafonner et geler pendant un laps de temps les intérêts d’une certaine enveloppe de prêts subprime à taux variables est illusoire.
Pour plusieurs raisons.
D’abord, le marché immobilier s’est déjà écroulé.
Il n’y a plus rien de rationnel pour un emprunteur nord américain de continuer à rembourser un prêt pour un immeuble dont la valeur s’est effondrée. Et vu le taux de déménagement chaque année aux états-unis, les défaillances seront nombreuses.
En outre, la mesure ne concerne que le subprime, alors que la totalité des prêts (à des proportions moindres) est touchée.
Ensuite l’enveloppe reste modeste (258 milliards de $), bien deçà des pertes déjà constatées, et qui elles, sont belles et bien là. 

De plus, on méconnait l’architecture des prêts.
Certains ne payaient qu’une partie des intérêts.
Le reste gonflait le capital restant dû.
Même le montant initial des taux d’intérêts n’étaient pas couverts.
En outre, qu’advient il des saisies déjà opérées qui ont massacrées le marché ? Qu’advient il des actions judiciaires en cours, que deviendront les décisions prises par les juges, et notamment celle de Boyko ?
Non, ce plan, ou plutôt cette absence de plan, qui ne couterait que quelques milliards par an aux banques est déjà bien trop petit, mal taillé et insuffisant.
C’est l’ensemble du marché qui doit être assisté, et au niveau des produits dérivés, le mal est déjà fait.
En outre, ces prêts ont été titrisés et vendus.
La chute de rendement se retrouve partout, la crise systémique est donc enclenchée par la perte de capital, la baisse du dollar et la baisse des taux de rendements.

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(12 commentaires)

  1. un journaliste de CNBC disait que certains qui avaient pris un pret immobillier il y a 3 ans a 2%, verraient leur taux revisés a 12 ou 14%… Il disait que meme si la personne gagné 50.000 dollar, il ne pourrais pas supporter un tel augmentation.
    Des prets immobilliers a 14% quand les taux reels sont en dessous de 5%, c’est incomprehensible… une explication?

  2. 0 Patrick
    « C’est la philosophie défendue par Pascal Salin lorsqu’il écrit que «l’intérêt des hommes d’Etat consiste à créer des illusions de manière à ce que les hommes d’affaires, et peut-être l’ensemble de l’opinion, croient qu’ils sont capables de stimuler l’activité économique à long terme». Tout ceci montre que la crise du «subprime» n’est pas une crise du capitalisme, mais du dirigisme. « , extrait de votre lien cité dans l’article. L’effort pour rassurer les acteurs comme on le ferait pour une campagne de com afin de rassurer le consommateur est indéniablement comparable. Aucune idée réelle de résolution des problèmes, seulement des fonds « débloqués » comme signe de « bonne volonté ». Mais la volonté affichée semble incroyablement surclassée face à la difficulté qu’encours le système. Contrairement à vous je ne pense pas qu’il soit trop tard Patrick. Mais vu le peu d’effort engagé, cet espoir que le système (sorte de démiurge) va se préserver tout seul, montre la faiblesse naturelle de l’idée de dirigisme comme elle est pratiquée chez les deux frêres ennemis, loi et finance.
    Pour preuve, le devin parmi les devins qui en a ouvert des containers de maqueraux dans sa carrière, « Jacques Attali dans sa «brève histoire de l’avenir» prévoit une gouvernance mondiale à terme. Un temps de crise financière puis, hop, l’autre jambe prend le relai, la loi et par là le politique. C’est tellement propre la conceptualisation, pas de cris pas de haine juste des vases communicants entre eux. Tant pis pour la vaisselle cassée, c’est pas la leurs. Ils ont simplement éludé que cette fois-ci, l’époux (finance) et l’amant (politique) sont repoussés avec une égale destestation.
    Ils doivent tout de même s’en rendre compte, on ne met à la porte des couples avec enfants, des personnes agées, des cadres qui bossent quand on veut soutenir un système. Les individus vont remplir les tribunaux judiciaires et finalement, propulser cette institution vers son indépendance qu’elle réclame depuis si longtemps. La confiance de citoyen doit trouver un lieu pour s’épancher, mise à mal des 2 cotés de la balance elle se réinvestit de son pouvoir absolu d’arbitrage. A dire vrai, ça n’est jamais signe d’une période heureuse. C’est ça qui est surement sous-entendu par les analystes quand il dénonce une « crise de confiance » qui est le pire mal d’entre tous.

  4. Après les mages-charlatans du « gagner sans jamais fabriquer quoi que ce soit », voici venu le cortège des bonimenteurs moralistes, avec leurs sempiternelles leçons de vouzavez ka faire comme ça, sauf moi bien sur puisque je suis pas komme vous.
    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3234,36-985249@51-965950,0.html
    Quand on dit que le monde est devenu un village, je pense qu’on veut surtout signifier qu’il est traversé à chaque saison par les mêmes farçeurs. Il est possiblle que cette traditionelle transhumance se solde cette année par quelques disparitions de ces nomades, étouffés, ou pire encore, par des villageois mécontents de leurs acquisitions les années précedentes.

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