La télé nous a abreuvé hier, une fois de plus, de nouvelles pas pertinentes ou tout simplement pas à jour. M6 a resorti une vieille émission (tournée en été 2006 il me semble, et pas en été 2007), où l’acheteur a tant besoin d’un agent immobilier pour trouver très très vite un toit. Je constate, déçue, que les gens se précipitent sur des biens pas habitables, comme cette famille avec trois jeunes enfants. Je leur souhaite bien du courage pour sécuriser cette maison, fissurée du sol au plafond.
La deuxième émission « immo » de la soirée a fait bondir les toulousains. Sur TLT, le Club Economique s’est penché sur « Le marché immobilier ».
Le message véhiculé, « c’est le moment d’acheter car les prix baissent », est assez révoltant. On ne se précipite pas dès la première ristourne, on attend les vraies soldes.
Visiblement, les médias cherchent à donner le point de vue des agents immobiliers et pas celui des experts du secteur, qui se doutent que la baisse sera supérieure à 3, 4 ou 5 %, et que la dernière chose à faire, et de se précipiter sur la première solde.
L’emission d’hier sur M6 était une redif.
PERSPECTIVES SUR LES PRIX EN 2008
Nous maintenons notre scénario d’une baisse de -3% à -8% pour l’année 2008 avec une stabilité au premier semestre suivi par une glissade au second trimestre sous l’effet du crédit crunch mondial. Contrairement à ce que font les français, nous conseillons désormais de vendre pendant qu’il est encore temps. Il ne faut pas oublier que des dizaines de milliers de Français déconnectés de la réalité économique passent encore à l’achat d’un logement chaque trimestre. Si vous êtes dans la situation de la vente d’un bien, trouvez vite un pigeon rêveur, quitte à lâcher un peu au niveau du prix. Tant que la visibilité ne sera pas revenue (notamment le degré de propagation de la crise financière à l’économie réelle), le jeu n’en vaut pas la chandelle. Les banques payent actuellement des centaines de milliards pour avoir sous estimées la nature du
Marie
Vous savez bien que le but d’une émission de télé n’est pas d’informer mais d’être regardé pour un cout faible à fin d’optimiser le revenu publicitaire. La vérité ou le bien public dans tout ça ils n’en ont rien à faire. Il m’arrive de regarder sur le net la télévision de nos cousins Québécois et chez eux la pub coupe même le journal télé. Journal composé quasi exclusivement de faits divers à un niveau faisant passer le JT de TF1 pour une
LA TENDANCE DU MARCHE ?
Malheureusement, nous sommes désormais dans un pays où la monarchie économique, la désinformation et la répression sont rois.
Tant qu’il n’y aura pas un vrai acteur indépendant, et la volonté, pour évaluer le marché immobilier correctement, son état réel ne transparaitra pas auprès du grand public. Heureusement, il reste encore l’information indépendante sur internet comme ce site pour nous initier (enfin, en évitant les articles de Patrick R quand même!)… Mais j’ai le fort sentiment que ça ne va pas durer longtemps avec toutes les lois répressives qui sortent en ce moment. Et un faux prétexte pour censurer est vite arrivé.
Pour compléter lr tout-
– Les prix de l’immobilier devraient emprunter une tendance baissière dans les mois à venir, d’après une étude réalisée par Marc Touati pour Global Equities. L’économiste se base sur des chiffres sans appel : ceux de la demande de logement neufs en France, au plus bas depuis 1996 ou encore celui des mises en chantier, en baisse de 31,9% depuis juin. Une donnée qui semble indiquer que la bulle immobilière est en train d’éclater, alors même que beaucoup niaient encore son existence.
Pour Marc Touati, » il existe une très forte corrélation sur longue période entre les prix des logements anciens et l’évolution du PIB en valeur « , qui constitue donc une bonne approximation de la valeur réelle de l’immobilier en France. Or d’après l’économiste, « de 1984 à 1991, les prix des logements anciens avaient augmenté de 210%, contre une hausse de 65% du PIB en valeur, soit un rapport de 1 à 3,5. Huit ans plus tard, cet écart était ramené à zéro, via une baisse de 40% des prix de l’ancien ».
Or, selon Marc Touati, « aujourd’hui, l’écart entre ces deux grandeurs est de 1 à 4, soit encore plus que lors de la précédente bulle immobilière ». Ces données prouvent un décalage entre la valeur financière des actifs immobiliers et leur valeur réelle, preuve que la bulle immobilière est une réalité.
Face à la crise financière actuellement à l’oeuvre sur les marchés, au resserrement de l’accès au crédit et à la baisse du pouvoir d’achat, la demande pour les biens immobiliers est en train de se tarir. Ce qui pousse Marc Touati à anticiper « que les prix des logements anciens devraient baisser de 10 à 15 % dans les deux années à venir »…
Juste pour confirmer tout ce qu’on sait déjà…