Aujourd’hui 26 mai 2008, émission « C dans l’air » qui recadre pas mal de choses.
Sont touchés par l’augmentation du prix de l’énergie les pauvres avant tout.
Les riches s’en contrefichent.
Pour l’immobilier, donc, quelle va être la donne ? Le G8 veut réduire de 50 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. On peut penser donc qu’il s’agira d’un mix mélangeant énergies nouvelles et réductions de consommations.
Pour ma part, je serais enclin à penser que le bâtiment va supporter les 3/4 de la réduction de consommation.
En effet, si l’efficacité énergétique augmente, que la consommation unitaire diminue, la consommation globale, elle, sauf exception peut se maintenir dans les transports.
Que les camions consomment 35 litres au cent au lieu de 60 n’a aucune espèce d’importance si leur nombre double.
Pour l’Europe, en crise démographique, et tout les pays en crise démographique (60 % de la planète), la fin de la pression entrainera un écrémage de l’immobilier.
On gardera celui qui est de bonne qualité, celui subsistant consommera peu.
C’est facile, techniquement à faire.
En plus, maintenant, les nouveaux acquéreurs risquent de disposer des budgets pour investir.
La baisse qui s’annonce, conforté par la démographie, entrainera une situation à l’allemande.
Ce n’est pas l’acquisition qui coutera cher, mais la mise aux normes.
En même temps, les états n’ont aucun intérêt à faire baisser les consommations.
Ils sont étroitement liés aux marchés, par la tva d’abord (quand le prix du pétrole passe de 60 $ à 135, N. sarkozy voit 15 $ atterrir dans les coffres du trésor, à 1.5 millions de barils par jour consommé, faites le compte), par les impôts sur les bénéfices ensuite.
Une non consommation totale des bâtiments est une baisse du Pib et une baisse d’assiette fiscale.
Il y a gros à parier que les bâtiments non corrects seront, par contre, de plus en plus lourdement taxés.
En attendant, la grève des marins pécheurs réhabilite la Jacquerie, ouvrant une autre phase de lutte des classes.
Les affrontements classiques ayant été vidés de leur substance par les politiques néo-libérales, on voit réapparaitre les troubles sporadiques et spontanés souvent inorganisés qui étaient la hantise des sociétés d’ancien régime. (la plus grande : « la grande commocion« )
Les dernières bulles en donnent la teneur : alimentaire et énergétique.