Le secret de S. Plazza…

« Maison à vendre » est une émission à voir, car elle recadre finalement bien des choses.
Tout d’abord, un vendeur, ayant vécu des années et des années dans un cadre familier, finit par ne plus en voir les défauts.
D’abord l’encombrement, ensuite la vétusté et le vieillissement et enfin les agencements barbares.
Pour vendre, bien entendu, il faut que le bien soit en bon état.
C’est une évidence, que les occupants voient d’un oeil distrait, et, de plus, quand on vend, on n’a pas l’intention de « faire des frais », pour mieux vendre : c’est là, l’erreur.
L’immobilier, c’est un flux constant d’investissements.

Mais n’oublions pas, ce que fait l’émission, les plus gros postes de vétusté, c’est à dire le chauffage, l’isolation, les charpentes.
Bien sûr, là, on avait choisi des biens ou le gros oeuvre était en relativement bon état.
J’aurais aimé voir S. Plazza en train d’expliquer qu’il faut changer une charpente vrillée…
Ou même en train de dire qu’une maison disposant d’un chauffage électrique classique à effet joule, se négocie mal, le Nec plus ultra actuel étant une  pompe à chaleur, qu’un chauffage fioul est connoté aussi négativement.
Imaginez : Fa-ci-le, pour vendre, il suffit d’investir gnagna : 15 000 zeuros + gnagna 15 000 zuros + gnagna encore 15 000 zozos soit 45 000 au total, à déduire de vos 220 000, pardon 200 000, re-pardon 180000 soit net vendeur (après commission) 165 000 zueros pour solder d’abord vos travaux, ensuite le reliquat de prêt 80 000 et que finalement, vous auriez mieux fait de rester soit dans votre HLM (il y a 7 ans), soit dans votre maison actuelle…
Mais, finalement, après le passage de SP, c’était devenu tellemmmmmennt Clâââââssssssssssse, qu’on a même plus envie de partir.
D’ailleurs, entre ne pas avoir envie de partir et ne plus avoir les moyens de partir, il vaut mieux faire croire qu’on n’a plus envie…
Merci SP, pour nous faire croire qu’on a réussi à déménager. C’était pas ça le but de l’émission ?

Parce que, à l’heure actuelle, la vente, ça relève plutôt de la chasse au dahut…
D’ailleurs, il parait que l’acquéreur fortuné, ça pousse le même cri ?