Economie : croissance française 2005 estimée par l’Insee à 1,6%

F90098_2Avant que tous les chiffres de 2005 soient connus et analysés, dans sa note sur la conjoncture, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) table sur 1,6% de croissance pour 2005, et juge possible – mais pas garantis – 2% en 2006, notamment grâce au maintien de la consommation et une baisse du chômage, et ceci malgré la hausse du pétrole.

Il s’avère que l’Insee a revu très légérement à la hausse sa prévision pour l’année écoulée d’un dixième de point, après avoir tablé en juin et puis octobre sur une croissance de 1,5% en 2005.

Pourtant, malgré cette légère correction, l’Insee prévoit une croissance nettement plus modeste que le gouvernement, qui voyait notre croissance plus soutenue, plus proche de 2%. Et son estimation confirme le ralentissement de l’économie française qui affichait encore une croissance de 2,4% en 2004.

Pour cette année, qui vient de commencer, l’Insee est également plus pessimiste dans ses projections. Alors que le gouvernement parie sur une croissance comprise entre 2 et 2,5%, notre Institut national laisse entendre que la croissance de l’Hexagone POURRAIT – dans le meilleur des cas – atteindre 2%, c’est-à-dire la limite de la fourchette basse donnée par les pouvoirs publics.
L’amortissement de la hausse des prix du pétrole a été « tellement efficace que nous pouvons parler d’un choc pétrolier assourdi », a expliqué Michel Devilliers, chef du département conjoncture de l’Insee.
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De plus, le contexte général pour l’économie française « sans être extraordinairement porteur, est redevenu plus favorable« , avec une politique monétaire « accommodante », un euro « en retrait de ses pics de début d’année », malgré le relèvement des taux directeurs par la Banque centrale européenne, une politique budgétaire « prudemment restrictive » et un environnement international « toujours en forte croissance ».
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Les prix des biens et des services n’ont pas répercuté la hausse des prix du pétrole, si bien que l’inflation devrait redescendre à 1,5% dès juin 2006, après avoir culminé à 1,7% en décembre dernier. Les ménages ont continué à investir dans l’immobilier en 2005, tandis que les dépenses, notamment celles de santé, se sont « normalisées » dans les administrations publiques, a précisé l’Insee. Les exportations reprennent du poil de la bête, mieux ciblées et portées par le repli de l’Euro.
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Les deux ombres qui planent sur ce tableau un peu plus positif de la croissance française, sont le déficit du commerce extérieur et un éventuel « ralentissement » brusque du marché immobilier, qui semble « amorcer son atterrissage » en ce moment même. Mais on se sait pas sous quel angle se fait cette approche des prix, plus « terrestres ».

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