Alors que le projet de l’Airbus A400M est actuellement la proie de très sérieuses turbulences – qui pourraient remettre en cause son existence même – l’Espagne et la Turquie ont promis samedi de maintenir leurs commandes concernant l’appareil de transport militaire.
Des propos certes prononcés avant le discours de Nicolas Sarkozy maintenant son opposition à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne. Espérons qu’Ankara ne lui en tiendra pas rigueur.
La Turquie et l’Espagne ont foi en l’A400M, et ce malgré l’allongement des délais de livraison et les doutes persistants sur sa faisabilité.
Ironie du sort, Ankara adopte une position plus « européenne » que la Grande-Bretagne ou l’Allemagne, qui ont menacé de mettre fin au programme A400M. Un argument de choix pour franchir la porte de l’Union européenne ?
Quant à l’Espagne, soyons lucides, rien n’arrive jamais seul dans ce bas monde … la position espagnole pourrait être « justifiée » par le projet d’intégrer dans la division Airbus (filiale d’Eads) la division MTAD, responsable des avions de transport militaire.
Nos voisins ibères apprécieraient avec « modération » de voir ainsi leur échapper des activités jusqu’à présent sous leur coupe. Rappelons que l’Espagne, via sa holding de participation industrielle, est actionnaire d’EADS à hauteur de 5,49%.
Cerise sur le gâteau : MTAD, héritière du groupe espagnol CASA, a pour vocation historique de construire des avions militaires, dont le fameux A400M…
Sources : JDD, AFP, Les Echos
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