Immobilier : l’INSEE ne calcule pas le budget logement correctement (2/2)

Castle_1L’Euro, désigné comme le grand coupable, n’a pas fait flamber les prix en France, contrairement à l’Italie, où le prix de la nourriture a doublé, ce que personne ne conteste, depuis l’introduction de la monnaie unique européenne.

« L’inflation des prix de l’immobilier est-elle sous-estimée ? », s’interroge Libération, après les suggestions de Dominique de Villepin (Immobilier : de Villepin préconise un nouvel indice).

Source : Libération, L’indice Insee sur les prix en accusation

« Entre 1998 et fin 2005, les prix des logements à la vente ont augmenté en moyenne de 107 %, selon la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim). » J’avais dit 110% il y a un an, et je pense que la hausse réelle se situe plutôt entre 130-140% aujourd’hui, fin 2006. C’est une moyenne nationale. Je crois qu’à quelques semaines d’intervalle, The Economist avait publié des chiffres sensiblment semblables à ceux que j’avais fournis.

« Pour suivre ce rythme, les accédants à la propriété s’endettent souvent au maximum de leurs capacités. Le poste logement exerce une contrainte de plus en plus forte sur leurs budgets. Pourtant, la hausse des prix de l’immobilier n’entre pas dans le calcul de l’indice des prix. »  ménages les plus aisés. »

« Seule l’évolution des loyers est prise en compte dans l’inflation. D’où le décalage entre le pouvoir d’achat décrit par les statistiques et le ressenti des familles au quotidien. Le Centre d’analyse stratégique montre que les jeunes, les familles monoparentales et, plus généralement, les ménages à bas revenus sont les plus fragilisés. Les 10 % de foyers les plus pauvres consacrent 19 % de leurs ressources au logement, nettement plus qu’en 1988 (13 %), malgré les allocations qui couvrent 53 % des loyers. A l’inverse, la charge logement ne représente que 8 % des revenus pour les 10 % de ménages les plus aisés. »

Il est évident que sans évaluer la dépense réelle des ménages pour se loger, sans prendre en compte les remboursements mensuels (lourds) des crédits immobiliers, on ne peut pas estimer leur pouvoir d’achat et… leur malaise. Très bonn initiative du gouvernement.

Source : Libération, L’indice Insee sur les prix en accusation

Immobilier : de Villepin préconise un nouvel indice (1/2)

Immobilier : l’INSEE ne calcule pas le budget logement correctement (2/2)

(4 commentaires)

  1. Non,ça c’est plutot la définition d’un emploi fictif.
    Un abus, c’est quand tu détournes pour un usage privé un actif prévu exclusivement pour le fonctionnement de l’entreprise.
    Sinon ta reflexion sur la morale publique est très pertinente.

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