Hier, la publication de l’indice ZEW fut bien accueilli par le marché des changes, contribuant notamment à une hausse de la monnaie unique européenne. Il n’aura cependant pas fallu longtemps avant que les nuages ne viennent de nouveau obscurcir le ciel européen. En effet, le puissant patron de la banque centrale allemande, Axel Weber, a affirmé aujourd’hui que les perspectives économiques pour la zone euro demeurent toujours très incertaines et qu’il n’existe pas, pour l’instant, de signe de retournement de conjoncture. Le seul point positif dans son intervention est qu’il n’entrevoit pas, pour le moment, de risque de déflation, risque s’est matérialisé au mois de mars aux Etats-Unis.
Il a par ailleurs lancé une nouvelle diatribe pour affirmer sa ferme opposition à une baisse des taux de la Banque Centrale Européenne en dessous de 1%, seuil jugé parfait pour le taux de refinancement. Jean Claude Trichet semble s’être rallié à cette position, qui entre en conflit avec le point de vue d’autres membres du Conseil des Gouverneurs, puisqu’il a laissé entendre que la baisse des taux devrait être seulement de 25 points de base lors de la réunion de l’institut monétaire le 7 mai prochain.
Dans ce contexte prompt à attiser les craintes des investisseurs du marché des changes, l’euro a connu de nouveau une baisse face au dollar, renouant avec ses mauvaises performances des dernières semaines.
Les investisseurs attendent surtout avec impatience la publication des résultats du « test de résistance » mené par l’administration Obama sur les 19 principaux établissements bancaires du pays afin de pouvoir prendre position sur le moyen terme sur le marché des devises.
Christopher Dembik, forex.fr