Les bulles spéculatives n’en finissent pas d’enfler. Et si la pomme de terre fait grossir (car bourrée de sucres), elle n’arrête pas d’enfler… son prix. Les récoltes baissent un peu partout dans le monde, et les Chinois sont friands de frites et de chips. On commence à comprendre pourquoi ils grossissent de plus en plus. Le riz et les nouilles ne contiennent que des sucres lents, contrairement à la bourrative patate dont l’index glycémique est élevé au point d’être déconseillée aux diabétiques.
« Les frites deviennent un produit de luxe… ou presque, avec le doublement en un an des prix de la pomme de terre, une envolée reflétant les mauvaises récoltes du tubercule l’été dernier en Europe et le fort appétit des Chinois pour les frites et les chips. » Source : Pomme de terre, le prix flambe en France à cause de récoltes médiocres et de la Chine
« Globalement, l’Europe des 25 aurait récolté autour de 60,5 millions de tonnes, en repli de 8% par rapport à 2004-2005, soit le plus faible volume enregistré depuis cinq ans. Et ce malgré un doublement durant cette période de la production polonaise (11 millions de tonnes), relèvent les experts de Cyclope dans leur dernier rapport annuel des matières premières. »
La situation n’a guère été plus brillante aux Etats-Unis comme au Canada, pays dont la moitié des pommes de terre sont transformées en frites. En 2005, la production mondiale (150 pays) de pommes de terre, quatrième culture après le riz, le blé et le maïs, atteignait 322 millions de tonnes, dont 74 millions revenaient à la Chine, premier producteur mondial du tubercule.
Malgré cette position dominante, la Chine ne parvient toutefois pas à rassasier ses sujets qui ont goûté aux frites et chips surgelés qu’ils apprécient dans les fast-foods des grandes chaînes américaines. Et malgré une augmentation récente de 50% des terres cultivées en pommes de terre, elle est contrainte d’importer 70% de sa consommation de produits transformés (frites et chips). Les Etats-Unis lui fournissent 80% de ce quota, précise Cyclope.
Je me lance dans la patate et je l’exporte en Chine. A tout à l’heure, je pars mettre les quelques patates qui me restent au frigo… au four. Au prix où elles sont, la cuisson, ça ne rigole pas.
« Le riz et les nouilles ne contiennent que des sucres lents ».
Oui et non, à condition que ce riz et ces pâtes (on peut y rajouter le pain) soient complets, c’est à dire non raffinés, dans ce cas l’indice glycémique est en dessous de 50, le riz blanc, c’est comme le pain blanc, ça fait quand même monter le taux de glycémie…!
Bonjour Dewitt,
Bien sûr que se sont des glucides, mais…
Il y a les riz blancs légers, thaï, basmati, avec un indice glycémique bien plus faible.
Les pâtes sont au blé complet, elles sont toutes au « grano duro », sauf une infime partie aux oeufs.
Je n’ai pas retrouvé mon bouquin (doit être dans des cartons), mais l’indice glycémique de ces riz légers (je ne mange que ceux là par goût) et celui des pâtes doit se situer entre 30 et 40. Si je ne me trompe pas, la patate a un indice glycémique voisin de 90. Je vais essayer de retrouver mon bouquin. A+, Marie
Je ne crois pas que ce soit une bulle spéculative, il y a un réel décalage entre l’offre et la demande… qui fait monter les prix.
La patate, un luxe ?
Ca a de quoi rappeler des souvenirs aux Irlandais : la grand famine entre 1845 et 1849, où l’Irlande perdit la moitié de sa population (dont bcp d’émigration vers les USA)…
Mon point de vu est un peu différent… et je rejoinrai M. Patate… Il y a décalage entre l’offre et la demande. Par ailleurs, cela se retrouve dans d’autre produits issus de l’agriculture (blè, maïs, sucre pour les plus connus). En fait, il y a eu ces dernières années une baisse des investissements liés à ces productions… Bref, retour de manivelle. De plus, il y a depuis peu de temps un nouveau débouché pour ces produits… les bio carburants !!! Cela change la donne…
bien sûr que mon titre était ironique
mais la demande sup à l’offre crée un effet bulle 😉