Nous l’avons vu en début de semaine, les sociétés de crédit immobiliers connaissent des difficultés, et notamment les sociétés de crédit à risques. Des déboires qui ont poussé sans doute la FED a informer ce vendredi les marchés, via Susan Bies (membre du conseil des gouverneurs de la Réserve Fédérale Américaine, l’équivalent de la BCE), que le secteur des crédits immobiliers à faible garantie était sous surveillance depuis plusieurs mois déjà.
Il faut dire que le ralentissement du marché du logement aux EU pénalise les emprunteurs les plus à risques, qui ne disposent plus des moyens pour refinancer leurs créances. Ce qui est plus surprenant, ce sont les termes employés par Susan Bies au cours d’une conférence sur la gestion du risque…
Elle a en effet parlé d’une stabilité des prix de l’immobilier depuis 2005…, histoire de ne pas parler de la baisse enregistrée depuis plusieurs mois. C’est qu’il ne faudrait surtout pas effrayer la population, et accentuer le mouvement…
Mais si la surveillance est effective depuis plusieurs mois, on est en droit de se demander pourquoi la FED n’est pas intervenue avant, pour éviter l’effondrement des sociétés du secteurs, et sans doute de nouvelle faillites de particuliers.
Source Reuters
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super info, merci !
Le problème de fond, c’est bel et bien la capacité des banques à préter de l’argent. Aux US, celle-ci va être fortement entamée par les faillites des organismes prêteurs ou au mieux la réduction de la prise de risque par ceux-ci.
On risque donc par ce biais d’étouffer l’économie industrielle ou des services, la seule à même de créer des richesses, de l’innovation et des emplois.
La folie immobilière aura ainsi sapé les fondements de l’économie par son caractère bullesque. Elle aura en outre pompé une bonne part de la richesse de la nation entre 2002 et 2007 dans des valorisations extravagantes qui vont désormais se contracter à la vitesse grand V.
Abracadabra, disparu le fric !!!
Aux US, la consommation est fortement alimentée par l’emprunt. Des réductions d’impôts sont accordées aux contribuables qui s’endettent.
Ainsi, comme conséquence de la baisse des crédits aux consommateurs viendra s’ajouter une baisse de la consommation et par conséquent un 2eme effet kiss kool renforçant la contraction de la croissance US.
Nous auront donc 3 effets conjugués :
* baisse des prêts à l’industrie et aux services -> baisse de la croissance économique -> baisse de l’emploi -> baisse de la consommation -> accélération de la baisse de la croissance
* baisse des prêts aux particuliers -> baisse de la consommation -> accélération de la baisse de la croissance.
Tout ceci mis ensemble, cela fait un beau mélange détonnant.
Il faut espérer que la FED puisse compenser la tendance en réduisant ses taux dès 2007. Mais cette possibilité dépendra fortemement de l’évolution des prix du brut.
Merci Meteor pour ces précisions.
On reparle encore aujourd’hui aux US des mésaventures de New Century Financials…