Les Echos ont rapporté les propos que d’éminents économistes ont tenu lundi dernier lors d’une remise de prix, et ils ont annoncé qu’il y a 3 mesures que le nouveau gouvernement ne devrait surtout pas prendre. La déduction des intérêts d’emprunts figure dans cette liste.
« Déduire les intérêts d’emprunt pour favoriser l’accès à la propriété «est une bonne mesure quand les cours de l’immobilier ont tendance à baisser», mais, «dans le timing actuel, c’est une mesure qui va contribuer à augmenter la demande de crédit, et donc à soutenir les cours», a expliqué Etienne Wasmer, professeur à Sciences po, et qui redoute aussi l’impact de la mesure sur la mobilité géographique des Français. » Source : Les Echos, Les trois mesures que le gouvernement ne doit surtout pas prendre
Cette histoire de déduction divise vraiement les spécialistes et les français : Tribune : déductions d’impôts ou pas, le marché va baisser. Mais les économistes sont contre. Je précise que la vision d’Etienne Wasmer du chômage engendré par l’achat, m’a laissé perplexe. Je fais allusion à son texte sur la propriété et ‘augmentation du chômage qu’elle entraînerait. Vous l’avez analysé, de façon assez critique, ici et ailleurs sur le net.
Mais il est indéniable que toute mesure qui comporte le risque de relancer ou de maintenir le marché immobilier n’est pas judicieuse pour de nombreux français, affectés par la cherté de la pierre et la crise qui en résulte.
Depuis plusieurs mois on peut lire tout et son contraire sur cette nouvelle mesure, et Le Point a chiffré l’avantage financier qu’elle va apporter aux primo-accédants, et à eux seuls.
« La possibilité de déduire de son impôt sur le revenu les intérêts d’emprunt a longtemps existé en France avant d’être supprimée en 1996 pour l’acquisition d’un bien dans le neuf et en 1997 dans l’ancien. Le nouveau dispositif devrait être quelque peu différent. A l’époque, il s’agissait d’une réduction d’impôt pendant cinq ans égale chaque année à 25 % du montant des intérêts dans la limite de 15 000 francs (2 287 euros) pour l’achat d’un bien ancien et de 20 000 francs (3 040 euros) dans le neuf, à laquelle s’ajoutaient dans les deux cas 2 000 francs (305 euros) par personne à charge. Cette fois, il ne s’agirait pas seulement d’une réduction d’impôt, mais d’un crédit d’impôt, ce qui signifie que les Français faiblement imposés ou pas du tout imposés à l’impôt sur le revenu percevraient un chèque de l’Etat égal à l’avantage fiscal diminué éventuellement de l’impôt sur le revenu dû. »
Le Point, Réforme : 3 000 euros d’intérêts d’emprunt déductibles ?
Cette mesure est de la poudre aux yeux tt comme la suppression des droits de succession : cela ne changera rien à l’orientation à venir du marché (stabilisation ou baisse). Au mieux, cela retardera le cycle.
Quant aux droits de succession, tt le monde trouve cela génial alors qu’il y a très peu de foyers potentiellement concernés.
POPULISME. Dommage, car tt n’est pas à jeter dans son programme mais ce n’est pas le débat de ce blog
Ceux qui prendront la responsabilité de maintenir les prix de l’immobilier doivent s’attendre à en payer le prix…électoral.
Savez vous qu’en 2002 comme en 2007, plus de 60% des élèves et des profs de Science-po ont voté à gauche? (sondage interne à l’école). C’est aussi le cas de plusieurs ESP de province.
Quand les écoles de science-politique vont à l’encontre du vote du reste de la population, que leur prises de positions économiques semblent plutôt être des prises de position politique (cf. l’annonce, selon l’Ecole d’Economie de Paris, que le programme économique de Ségo était meilleur que celui de Sarko), on peut légitimement s’interroger sur leur sérieux.
Histoire : de la révolution française à la loi du 25 février 1901, les droits furent fixés à un taux strictement proportionnel : un taux unique modeste (1 % en ligne directe, c’est-à-dire entre parents et enfants) s’appliquait à toutes les transmissions, quel que soit leur montant.
Après dix ans de man
Grandiose, rien à rajouter,
Il est clair que Science Po = Socialiste et jusqu’au plus haute sphère de Science Po’.
Le revers de vote présenté par « et oui » me fait sourire, c’est précisemment pour ce genre de mesure que Sarko’ a eu des voix des classes moyennes.
Il y a un consensus pour dire que cette mesure va redynamiser le marché atone en période électorale.
Toutes les simulations partent toujours du fait que les français vont économiser une somme dérisoire d’impot, attendez de voir à combien ça va être plafonné et vous allez être surpris de voir l’économie ou crédit d’impot que ça représente.
Pourquoi les français et les pays étrangers qui bénéficient de cette mesure sont ils toujours plus bêtes que les autres (faites un tableau d’amortissement avant d’en parler. ça fait beaucoup, beaucoup d’argent les intérêts d’emprunts, ne serait même que les cinq premières années si l’on considère que la mesure est limitée dans le temps).
Pour 400 000
Plutôt que d’avoir a bénéficier de déductions fiscales, mal venues car le marché immobilier est en haut de cycle je préfererais que cet argent serve à rembourser la dette de l’état car là il y a plus qu’urgence.
De plus il ne faut pas se leurrer cette mesure ne vise essentiellement qu’à maintenir la chèreté du marché => se que l’on va nous rendre, nous l’aurons déjà payé en amont(prix maintenus chers et frais de mutation indexés sur le prix d’achat), cette mesure va créer à terme plus de problèmes qu’elle n’apportera de solutions.
L’immobilier étant trop cher la consommation des ménages vu de plus en plus cruellement s’en ressentir.
Avec de telles mesures fiscales, dans le cas d’un financement immobilier à crédit, l’acheteur a tout intérêt à contracter un emprunt in fine, non ?
Dans l’hypothèse bien évidemment d’avoir un apport conséquent (fusse t-il notre cas à Nous baissiers de longues dates).
🙁
J
Je savais bien que j’en avais parlé, de ce tableau (et de l’article du Point).
Voilà…
Cdlmt, M
A « Déductibilité des Intérêts d’emprunt : 53,06 % des français ont dirt OUI | 18 mai 07 11:13:00 »
Je ne suis pas pro au bien anti Sarko, mais, les raisons économiques nous obligent à admettre que cette « promesse » ne pourra être tenue sans que celle ci soit fortement plafonner. On entend les chiffres de 3000
Pour rendre a Cesar ce qui lui appartient, le billet en question et le jugement sur la these de l’economiste Andrew Oswald (lien possible mais pas certain entre chomage et taux de propriete) est de Alexandre Delaigue.
http://economistes.blogs.liberation.fr/chiffrage/2007/03/et_si_la_propri.html