Subprimes: toujours quelques inquiétudes…

SubprimeIl est un sujet qui ne cesse de faire débat aux Etats-Unis : l’étendue des dégâts occasionnés par les « subprimes », ces prêts immobiliers à hauts rendements car à hauts risques, puisqu’ils ont été consentis aux ménages US les plus fragiles.

 

 

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Alors que ces derniers font de plus en plus défaut sur leurs échéances, les investisseurs attirés par les taux d’intérêts élevés des placements correspondants se retrouvent “plombés”.

Justement, ce mardi, l’agence de notation-crédit Moody’s a abaissé la notation de la bagatelle de 399 titres émis en 2006, et adossés à des prêts immobiliers résidentiels presque tous « subprimes ». Ces titres ont tous été émis en 2006. Concurrente de la précédente, l’agence Standard & Poor’s a ce même jour confirmé la tendance : elle a fait savoir qu’elle envisage de déclasser plus de 600 titres représentant 12 milliards de dollars de prêts immobiliers à risques.

La hausse enregistrée dernièrement par les taux longs fait partie des conséquences de ces défauts de paiements : fuyant les obligations « pourries », les investisseurs obligataires (fonds de pension, assureurs…) se reportent sur les obligations réputées les plus sûres : les obligations d’Etat.

Mais il y a pire : S&P’s, qui est tout sauf un « déclinologue », a déclaré s’attendre à une baisse de 8% des prix des logements US cette année, ainsi qu’à une augmentation des défauts de remboursement.

Mais comme d’habitude, la Fed se veut rassurante. Charles Plosser, le président de la « Philly Fed », la Réserve fédérale de Philadelphie, l’affirme : « nous pensons que la plupart des banques sont plutôt en bonne santé vis-à-vis du « subprime », en précisant qu’il s’agit « vraiment d’une petite partie du marché des prêts immobiliers ». Ploser ajoute : « les risques liés aux prêts hypothécaires à risque n’auront d’impact sur l’ensemble de l’économie américaine que s’ils s’aggravent ou s’ils provoquent une pénurie de crédit ». Nous voilà avertis.

Sur ce sujet, Kevin Warsh, un autre membre de la Fed, a déclaré : « du point de vue des institutions que nous supervisons [la Fed est l’organe régulateur du secteur bancaire américain, NDLR], nous ne voyons venir aucun risque systémique immédiat lié aux difficultés du subprime ». Warsh ajoute ce que nous savons déjà, et confirme les propos de son collègue Ploser : « du point de vue des perspectives de la Réserve fédérale, je pense qu’il y aura encore certainement des pertes et que nous n’avons pas touché le fond ».

Mécaniquement, l’euro s’en est trouvé propulsé et les 1,38$ sont à portée de main. A la question des « subprimes » se rajoute un différentiel de taux d’intérêt défavorable au dollar US : alors que les taux courts de la Fed sont stables à 5,25% depuis un an, ceux de la BCE sont orientés à la hausse (4% depuis juin), de même que ceux de la Banque d’Angleterre (relevés à 5,75% le 5 juillet) et du Canada (relevés à 4,50% cette semaine). Voila qui pourrait tendre un peu plus la situation.

[Avec Performancebourse]

 

(2 commentaires)

  1. Une chose est sure ,d’une facon ou d’une autre la crise immo us nous touche ,pour l’instant c’est l’euro qui trinque et plombe certains secteurs de l’economie puis bientot ce sera l’immo si les investisseurs europeens ont fait preuve d’inconscience ou de legerete. As-t-on des infos sur le niveau de vulnerabilite des banques francaises a ce sujet ?

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