Le diagnostic.

Après Fannie Mae et Freddie Mac, dont le « sauvetage » ne sauva rien du tout, Lehman Brothers plonge à son tour.
C’est plus que significatif.
Le tonneau des danaïdes n’arrive pas à se remplir, quelques soient  les efforts des intervenants.
Pourtant, LB avait été choyé. Accès aux liquidités, sauvetage des FM, tout aurait du, selon la vulgate en cours, « sauver » Lehman.
« si la banque s’effondre, on entre dans un inconnu : celui de l’avenir du système financier non bancaire dérégulé, que personne ne maîtrise. M. Paulson ne prendra pas le risque de voir s’enclencher sa faillite générale  « .

En réalité, l’effet de levier utilisé est tel, que tout ce qui peut être fait pour Lehman (et autres) est complètement inutile.
Pourquoi ? Parce que le système bancaire non régulé fait penser à un vieux film, ou la rançon est remplacée par des vieux papiers, mais que s’échangent sans cesse deux personnages.
Là, il y avait plus de personnages, mais elles ne voyaient pas, finalement, qu’elles étaient assises autour de la même table, et passaient leur temps, à gagner de l’argent, en s’échangeant ENTRE ELLES, une parfaite fiction.
Bien sûr, elles avaient toutes, un ou plusieurs « faux-nez » qui semblaient multiplier les acteurs.
Mais c’était quand même les mêmes.
Sous la table du guignol, finalement, ils se sont aperçus qu’ils étaient très peu à remuer les fils.
Au monopoly, quand un seul survit, le jeu s’arrête, il a gagné. Bien content.
Aujourd’hui, Lehman Brothers est à ramasser, pour qui le voudra, pour une bouchée de pain, pas bien grosse.
Mais c’est encore trop. Tout le monde s’est aperçu du cadre, et que cela n’avait pas plus de réalité que le monopoly.
On a pas bien compris le jeu, finalement. La moralité, c’est quand on le range. Jusqu’à la prochaine fois.

Dimanche 14 septembre 2008