Un clou chasse l’autre ? Le beau rêve !

Images Certains veulent chanter une autre chanson, se bercer de rêves et d’illusions, ils continuent.
Si les ventes ne se font plus, cela va renforcer la location disent ils. Les loyers vont flamber.
Bien entendu, si c’était vrai, il faudrait que les barrières soient parfaitement étanches entre les deux marchés, celui de la vente, et celui de la location.
Or, il n’en est rien. La seule différence, c’est la décision -versatile- du propriétaire, et son degré de dégradation financière.
On peut être pressé de vendre, mais se résoudre à louer. Le loyer peut aussi aider à payer les annuités, tout en se privant.
En réalité, l’indice de référence fait fi du principe de réalité.

La réalité est Absolument triviale. C’est la demande solvable qui compte, le délai de vacance entre locataire, le désir patrimoniale de garder les bons locataires, plutôt que de les mettre au taquet.
Même pour des bailleurs ayant une assez grande surface financière, soit environ une dizaine d’appartements, la question du logement est simple. Ils possèdent un « culot » de locataires qui ne bougent pas, et un certain nombre de logements à rotation rapide.
Hors, ils voient bien les difficultés à la relocation pour ces logements.
Des hausses trop importantes feraient basculer les logements d’une catégorie à l’autre. Comme dans toute activité économique, il y a arbitrage entre la rentabilité économique maximale possible, les besoins en flux financiers, la gestion du risque (un tien est préférable au tu l’auras). Pour la plupart des bailleurs, qui possèdent un seul bien, c’est encore plus expéditif. La hantise, c’est le vide.
En outre, ils sont coincés. Ils sont coincés entre la stagnation des revenus de leurs locataires, qui les atteints en contre-coup,coincés par la baisse d’enveloppe des APL, coincés par les vides de plus en plus nombreux.

Pour la majorité du territoire, ce n’est pas le manque qui est là, mais la pléthore, même sans Robien, par le simple jeu de l’investissement. Il est plus facile de construire que de créer des habitants. On peut aussi se bercer d’illusions avec « les besoins non satisfaits », les manques. Les Tanguy sont désormais nombreux, pas parce qu’ils ne veulent pas partir, parce que partir c’est sombrer dans la misère.

Vendredi 17 octobre 2008

(2 commentaires)

  1. Le chômage va faire en bon en 2009 lorsque les AI en déshérence vont venir s

  2. La perméabilité entre le marché de la vente et celui de la location est évident. Cependant, il ne faut pas généraliser le principe de la défaillance systémique, dès lors que l’on rentre en période de crise économique en général, pire si c’est une crise sectorielle. Il serait très étonnant que 100% des bailleurs de fond soient touchés. Comme durant toutes les crises, certains s’en tireront sans dommage, continuant à perçevoir leurs loyers sans défaillance notoire. Me diriez-vous, quels pourraient être ces miraculés de la location? Ceux qui ont investis hors bulle, lorque le marché immobilier était au plus bas, en centre ville, à proximité de toutes les commodités urbaines et dans des grandes villes (vraiment) attractives de province (c’est-à-dire sans l’artifice de programmes d’aménagement du territoire bidons). En toute objectivité, on ne peut pas comparer ces produits locatifs avec le Robien spéculatif de ces dernières années, véritable attrappe nigots pour décervelés nantis. L’investissement immobilier demeure une forme d’enrichissement traditionnel. Mais, il s’agit de « placement » à long terme, pas « d’investissement » à court terme. Pour bénéficier des fruits de son patrimoine, il faut entre 15 et 20 ans de patience, ce que n’on pas compris les gogos propriétaires de Robien. Les meilleurs produits se vendent donc hors flambée, sont construits en des endroits mûrement réfléchis par des promoteurs qui connaissent bien l’état du marché local… Donc, OUI au principe de « crise locative », mais avec des nuances.

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