Il y a une chose auquel les huiles n’ont pas pensé, c’est que mouvement de division des familles, un modèle anthropologique arrivé le plus à maturité aux Zétazunis, pays bling-bling et expérimental, pouvait s’inverser.
Plutôt que de vouloir s’acharner à une indépendance, dont on n’avait plus, finalement les moyens, le plus sûr était dans la reconstitution des lignées sous le même toit.
Bien sûr, tout n’est pas rose, mais c’est une manière d’opérer qui permet de supporter des coups de tabac économiques.
« En 2007, plus de 3,6 millions de parents [aux Etats-Unis] vivaient ainsi avec leurs enfants adultes, un chiffre en progression de 67 % depuis 2000, estime un récent rapport du Bureau du recensement. «
On connaissait Tanguy en France, mais Tanguy avait les moyens d’une indépendance, que n’ont pas les cohabitants.
sa dépendance à sa maison, était une addiction.
Là, c’est un calcul.
Et un calcul ravageur.
Imaginez le retour des lignées. C’est à dire trois générations sous un même toit. Voire quatre. Vous aurez des « Domus » certes, un peu plus grande, mais un tissu urbain en l’air, et la ruine complète d’un secteur, et une aggravation de crise certaine.
A t’on songé, notamment à la fin de l’empire romain, à l’ampleur de la rétractation urbaine à laquelle on a pu assister ?
La population a t’elle diminuée ? Peut être un peu. Mais certaines villes ont perdus 90 % de leur superficie, pour se regrouper, se bâtir en hauteur (maison à colombage), parce que, tout simplement, le schéma économique antérieur avait expiré.
On a peut être, là, un caractère significatif de la crise. Le caractère qui lui donnera son souffle et sa durée.
Les enfants étudiants reviennent chez les parents, une fois les études faites, les parents, vont habiter chez la génération pivot.
La boucle est bouclée. La crise immobilière est d’une ampleur jamais vue, car ce sont des millions de logements qui deviennent inutiles.
Dans ce cas là, c’est 1 400 000 logements devenus inutiles.
Vendredi 9 janvier 2009
Plus le chômage grossira et plus les jeunes n’auront d’autre choix que de rester chez leurs parents ; de toutes façons, déjà sans CDI, pas de location…
Voilà pour les « descendants » ; quant aux « ascendants », retraités actuels ou futur, comment pourront-ils « s’offrir » leur mouroir sachant que les retraites s’amenuisent chaque année comme une peau de chagrin…
En effet, on pourrait assister au « retour des lignées », comme cela a été le cas pendant des millénaires… Serait-ce la fin de l’ultra individualisme ?
Les conséquences de ce possible phénomène sur l’immobilier seraient longues à se faire ressentir, mais seraient calamiteuses pour le secteur de la construction…