Norvège : regain de la production de pétrole ?

Oil20platform Un bonheur n’arrivant jamais seul … alors que la Norvège pourrait sortir grandement gagnante du conflit gazier qui oppose actuellement Russie et Ukraine, la production de pétrole de cet important producteur d’hydrocarbures, pourrait suivre un léger regain.

Les majors pétrolières ne s’y trompent pas …

La production pétrolière de la Norvège a très légèrement progressé en décembre, à environ 2,195 millions de barils par jour (mbj), selon des chiffres préliminaires de la Direction norvégienne du pétrole publiés vendredi. En novembre, la production s’était élevée à 2,185 mbj, selon des chiffres définitifs.

Le mois dernier, la Norvège a aussi produit environ 348.000 barils équivalent-pétrole par jour (bep/j) de liquides de gaz naturel (LGN) et de condensats (pétrole léger), contre 377.000 bep/j un mois plus tôt.

En mai dernier, le gouvernement norvégien avait annoncé qu’il revoyait à la baisse son estimation de production pétrolière pour l’ensemble de l’année 2008 tout en prévoyant une hausse des revenus provenant de cette ressource en raison du prix élevé du baril (ce qui était encore le cas à l’époque …).  La production totale de pétrole (dont les gaz liquide naturel et les condensats, pétrole léger) est estimée à 2,4 millions de barils par jour en 2008« , contre 2,5 mbj précédemment, avait alors indiqué le ministère du pétrole et de l’énergie dans un communiqué. La production pétrolière du pays, cinquième exportateur mondial de brut, avait en effet reculé en avril, à 2,097 millions de barils par jour (mbj). En mars, la production s’était élevée à 2,140 mbj, selon des chiffres définitifs révisés à la baisse.

Au printemps dernier, la Norvège avait annoncé que les investissements dans le secteur pétrolier incluant les investissements en matière d’exploration devraient atteindre 125 milliards de couronnes (15 milliards d’euros) en 2008, soit une hausse de 10% par rapport à 2007.

Pour rappel, la Norvège est le cinquième exportateur mondial de pétrole et le troisième exportateur de gaz naturel.

A la mi-décembre, Oslo avait informé que le gouvernement norvégien allait proposer 34 nouvelles licences de production d’hydrocabures appelées à être réparties entre 40 groupes pétroliers norvégiens et internationaux. Plus de la moitié des licences (21) sont situées dans les eaux norvégiennes, déjà largement explorées, de la mer du Nord, 11 en mer de Norvège et les deux dernières en mer de Barents.

Sur les 47 compagnies qui s’étaient portées candidates à de nouvelles licences, seules 40 seront servies, dont les françaises GDF-Suez et Total, les américaines ExxonMobil, ConocoPhillips et Marathon Petroleum, l’italienne Eni et l’anglo-néerlandaise Shell. « Les offres sont faites à des entreprises petites, moyennes et grandes, ce qui contribuera à accentuer la diversité sur le plateau continental norvégien », avait alors déclaré le ministre du Pétrole, Terje Riis-Johansen.

Le gouvernement norvégien a récemment donné son feu vert au développement et à la mise en exploitation du gisement gazier Yttergryta en mer de Norvège.Ce projet, qui nécessitera un investissement d’environ 1,2 milliard de couronnes (151,8 millions d’euros), regroupe le norvégien StatoilHydro, opérateur du gisement, le français Total, l’italien Eni et la société de participations de l’Etat norvégien, Petoro.

Le champ, qui sera connecté à la plateforme voisine Aasgard B, devrait produire 1,75 milliard de m3 de gaz naturel et 80.000 m3 de condensats (pétrole léger) par jour. La production devrait démarrer en mai 2009.

Le secteur des hydrocarbures représente près d’un quart du Produit intérieur brut et quasiment la moitié des exportations de la Norvège.

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