Le cours du cacao a battu un nouveau record à Londres cette semaine.
Principal facteur ayant conduit à cette situation : les efforts faits actuellement par la Côte d’Ivoire en vue de réformer ce secteur fondamental pour son économie.
Les prix du cacao ont continué leur progression ces jours derniers. Le cours de la fève cotée à Londres a même touché un nouveau record historique jeudi, à 1861 livres sterling la tonne.
Suel ombre au tableau : l’annonce faite par les confiseurs allemands d’une baisse de 17% du volume de concassage de fèves au quatrième trimestre par rapport à la même période l’an dernier.
Les prix restent dopés depuis plusieurs semaines par la crainte que le marché ne connaisse des difficultés d’approvisionnement, notamment en raison de la qualité insuffisante de la récolte en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial.
Un programme a été lancé vendredi à Yamoussoukro pour améliorer la qualité du cacao ivoirien. Le plan met l’accent sur la formation aux « bonnes pratiques » (conservation des fèves, séchage…), la régénération des sols ou encore la lutte contre les maladies frappant les cacaoyers.
Car la situation pourrait être préocuppante : si avant la libéralisation du secteur au début des années 2000, 5% de produits ne répondaient pas aux normes de qualité, ces dernières années le chiffre est proche de 17%.
Face à cette situation, le responsable de la filière ivoirienne de cacao, Gilbert N’Guessan avait annoncé début décembre que les planteurs de Côte d’Ivoire ne pourraient plus vendre leurs récoltes à partir de janvier s’ils ne respectaient pas les normes de qualité.
Selon lui la Côte d’Ivoire perdrait 150 FCFA (0,22 euro) par kilogramme par rapport à son voisin le Ghana (deuxième producteur mondial) suite à des problèmes de qualité. « Tout exportateur qui va acheter du cacao de mauvaise qualité ne pourra plus exporter », a-t-il insisté, annonçant des sanctions qui pourront aboutir à l’incinération des mauvaises fèves. La baisse de qualité du cacao ivoirien proviendrait notamment du manque d’entretien des vergers et de l’épuisement des sols.
Sur le Liffe, la tonne de cacao pour livraison en mars valait 1.831 livres sterling la tonne vendredi vers 15H00 GMT, contre 1788 livres la semaine précédente à la même heure.
Sur le NYBoT, le contrat pour livraison en mars valait 2609 dollars la tonne contre 2542 dollars vendredi dernier.
Source : AFP, AWP
Merci pour vos infos sur ce secteur stratégique pour les finances ivoiriennes.
Effectivement, de gros problèmes existent en ce qui conerne l’entretien et le renouvellement des plantations. C’est une des conséquences de la libéralisation du système.
Concernant la hausse du prix à Londres, il serait intéressant de voir sa répercussion sur le prix « bord champs » ; que cette hausse ne profite pas seulement aux organes de régulation qui sont des pompes à finance du régime en place.