Bilan financier.

Images_5 Les chiffres de 2008 sont parus pour les crédits immobiliers. La période 2001-2008 livre ses enseignements.
Les crédits consommés sont passés de 67 milliards en 2001 à 86 en 2003. Cette hausse était importante, d’une dizaine de milliards par an, mais, ce sont les années suivantes qui ont tournées à l’hystérie. En 2004, on passe à 105 milliards, soit une augmentation de 20 milliards des crédits effectivement distribués. 2005 voit se renforcer le phénomène ( à 129 milliards), apogée de la folie immobilière.
Après, la progression diminue, on passe à 150. et en 2007, c’est le piétinement à 155 milliards.
On a été au bout de la solvabilité.
Ce phénomène cachait un double mouvement, des prix qui se maintiennent ou progressent légèrement, mais les invendus commencent à apparaitre, le marché commence à s’encombrer et il collapse en 2008.
Là, le recul est franc :  plus que 130 milliards et retombée sur le montant de l’année 2005. Avec une différence notable : les stocks sont pleins, jouent et renforcent la baisse.

Les projections pour 2009 sont aussi fort optimistes, pariant sur une fourchette comprise entre 120 et 111 milliards.
La différence notable que l’on peut remarquer, c’est que les conditions d’un hiver immobilier, plaident pour un scénario beaucoup plus « hard ».
En effet, les stocks sont légions. On a beaucoup construit, plus que la progression démographique et que les besoins, on a beaucoup réhabilité, et le chômage est en courbe ascendante, nettement.
Le plus cocasse à remarquer est que si les prêts aux personnes de plus de soixante cinq ans sont moins longs, les prêts de de 20 à 25 ans et de 25 à 30 ans, sont loin d’être absents.
« En janvier, le retournement du marché du crédit immobilier est spectaculaire avec une production en chute de 40% sur un an. « 
On a un ordre de grandeur beaucoup plus significatif pour la baisse et cette trajectoire devrait être encore plus accentuée en fin d’année.
En effet, les chiffres du chômage « ne sont pas bons », même s’ils n’ont pas la gravité des chiffres espagnols et l’incertitude sur l’emploi n’incite pas à l’endettement, comme d’ailleurs, d’une manière générale, l’incertitude économique.
Une retombée à des niveaux inférieurs à ceux de 2001, n’est donc pas, à priori impossible. 2001 n’était pas la préhistoire. Si bien sûr, les établissements bancaires français ne larguent pas quelques cadavres odorants et puants d’ici quelques mois.

Mercredi 4 Février 2009

Un commentaire

  1. Excellent article Patrick, Ca fait toujours plaisir a lire se genre d’analyse. En tout cas de mon coté les seuls infos que j’arrive a récupérer sont :
    1) les agents freelance que je connais se donne encore une année (2009) avant de se reconvertir. Mais il y pense deja beaucoup alors que nous ne sommes qu’au premier mois de l’année
    2) confirmations des ventes a la grosse baisse et des appartements qui se retrouve en locasion faute d’être vendu aux prix affiché.
    3) beaucoup de rétractation coté acheteur même aprés de sérieuse négaciations.
    L’air de rien il y aura beaucoup a dire en immo durant cette année charnière. La baisse et dans les esprits. Une bonne partie du chemin est donc accompli.
    Concernant la fourchette a 110-120 Milards de crédit pour 2009, c’est purement est simplement la nature idéologique du système qui veux y croire.

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