L’Espagne s’enfonce dans la crise, le taux de chômage augmente de 50 % en un an, la production automobile a décroché de 54 %, la production industrielle de 20 %, et les « bonnes nouvelles », n’en sont pas :
la réduction du déficit extérieur (à moins 7 milliards) est causée par une rétractation plus importante des importations (- 16.5 %), sans rebond des exportations (en déclin à – 7.5 %).
La bonne santé de l’endettement public dont on se gargarise est surréaliste : le rebond du chômage balaie tout en un clin d’oeil, quand au secteur bancaire, en « bonne santé », il n’existe que par la bonne volonté de la BCE : les banques espagnoles continuent à titriser, uniquement avec elle pour client…
D’ailleurs, comme dans le cas de la Grande-Bretagne, la rétractation des ventes automobiles est telle, que certains constructeurs envisagent la fermeture pure et simple d’usines.
D’ailleurs, c’est le maintien pur et simple qui serait en cause pour beaucoup d’industries.
Sans un volant de consommation important sur place, la question de leur localisation se pose réellement.
Il se pose déjà à voix haute en Grande Bretagne pour l’industrie automobile (60 000 véhicules produits sur place pour 10 000 vendus sur le marché interne), et l’Espagne pourrait aussi être victime de suppressions de capacités de production.
Il est clair que celle-ci, vu les surcapacités, doivent être attaquées à la hache. Globalement, elles s’établissaient à 9.5 millions, pour un marché de 17.8…
C’est, sans commentaires.
L’aggravation de la crise sur place, la mauvaise notation des banques, l’agonie complète de l’immobilier.
Le pays est donc, très loin d’avoir touché le fond et la purge s’annonce sévère.
Dimanche 8 Mars 2009