Le prix du baril a fortement progressé mercredi à New York, atteignant désormais le seuil de 62 dollars, niveau qu’il avait délaissé depuis novembre dernier.
La raison ? le recul des stocks de brut et d’essence aux Etats-Unis ainsi qu’une nouvelle régression du dollar.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en juillet a ainsi terminé à 62,04 dollars, en hausse de 1,94 dollar par rapport à son cours de clôture de mardi. Il avait ouvert en hausse de 68 cents.
A Londres, le baril de brut cotait à plus de 61 dollars en fin d’échanges européens. Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet gagnait 1,14 dollar par rapport à la clôture de la veille à 60,88 dollars le baril.
Les analystes soulignent le recul plus important qu’attendu des réserves de brut et d’essence pour expliquer une telle tendance.
Après une chute inattendue la semaine dernière, les réserves de brut ont de nouveau fortement diminué aux Etats-Unis au cours de la semaine achevée le 15 mai. La baisse s’établit en effet à 2,1 millions de barils, bien en deçà des estimations des analystes, lesquels tablaient sur une baisse de 700.000 barils. Soit 3 fois moins ….
Les stocks d’essence ont eux chuté de 4,3 millions de barils, à 204 millions de barils, contre un recul de 1,2 million de barils attendu par le marché.
Le rapport du Département de l’Energie US note par ailleurs une augmentation de la consommation d’essence sur une semaine, même si elle reste en recul de 1,2% par rapport en valuer glissante annuelle.
Le cours du pétrole a également profité mercredi de la faiblesse du dollar, au plus bas depuis le début de l’année face à l’euro, cette situation faisant suite à l’annonce des premiers rachats d’actifs toxiques des banques américaines. L’euro a ainsi touché 1,3792 dollar, un plus haut depuis le 8 janvier. Rappelons que les matières premières, considérées actuellement comme un moyen de se prémunir de l’inflation, tirent profit de tout mouvement à la baisse du dollar.
Les prix bénéficient aussi d’une « prime de risque » géopolitique liée à la situation au Nigeria, premier producteur de brut africain en proie à un regain de violences ces derniers jours.
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