Le produit maison

Cac40 Je vais vous parler aujourd’hui d’un type de produit qui tient le haut de la liste des titres à placer pour chaque conseiller en gestion de protefeuille : le produit maison. Chaque banque ou maison d’investissement tricote activement ce produit afin de proposer ce qu’il y a de mieux à leur clients. En tous cas, c’est ce qu’ils vous disent. Ces produits existent sous forme de SICAV d’actions, d’obligations et de monétaire, ainsi que d’un savant mélange des trois avec en prime un zeste d’options. Votre banquier, tel un pizzaiolo, vous concocte un savant mélange dans différentes saveurs selon votre gôut du rique et votre stratégie d’investissement. A priori, une très bonne initiative, non ? Eh bien, pas toujours et il vous faut savoir faire la part des choses. Pour bien faire la différence, Gianni vous conseille de passer une petite check-list sur la proposition que la personne au sourire pepsodent, assis dans un fauteuil en cuir vintage derrière son bureau en acajou, vient de vous faire.

1. hauteur des droits d’entrée : si c’est plus de 1,0%, n’allez pas plus loin, votre conseiller vous prend pour une bonne poire. Il faut savoir que votre conseiller et sa maison seront déjà rémunérés, rien que par le fait d’apporter votre capital dans le fond. Ce n’est pas à vous de leur verser une prime pour bon travail commercial en plus.

2. composition : demandez à connaitre la composition exacte. Des belles paroles telles que « ce sont seuls nos experts qui connaissent la composition exacte » ou « cela varie, car c’est un fond dynamique », ne vous donnent pas d’information sur la stratégie employée. Les maisons sérieuses vous donnent les principales positions du FCP sans problème et tout de suite. Sans ces détails, vous riquez d’avoir trois fois plus ou moins la même chose avec juste un nom différent dans votre portefeuille !

3. valeur hors tout : il vous faut connaitre la capitalisation que représente le fond sur le marché. A moins de 150 ME, vous riquez des fluctuations très fortes vers le haut et vers le bas. A vous de voir, si vous êtes joueur ou si vous préferrez du stable. Un indicateur révélant un très bon fond est une augmentation de la capitalisation constante par l’entrée régulière de nouveaux investisseurs. Un très bon exemple est le fond « Dividendes » de Tocqueville, dont l’encours à plus que doublé en 2004.

4. droits de sortie : en principe, il ne doit pas y en avoir, hormis la commission de trading habituelle de votre banque.

5. vérifiez la fiscalité du fond : en effet, tous ne sont pas éligibles au PEA et vous riquez donc de prendre jusqu’à 40% de taxe sur le résultat. D’autre part, il est aussi intéressant de voir les FCPI, qui sont exemptés de taxation jusqu’à un certain plafond.

Je vous laisse méditer sur ces petits conseils du matin. C’est l’heure d’aller à la Messe. Bon Dimanche !

(15 commentaires)

  1. Vous ne commentez ni les frais de gestion annuel, ni les frais d’arbitrage (en cas de changements de clés d’allocation de fonds d’assurances vie par exemple).
    A quoi doit-on s’attendre en terme de proposition raisonnable de la part d’un intermédiaire financier ?

  2. I’m not sure why but this weblog is loading very slow for me.
    Is anyone else having this issue or is it a problem on my end?
    I’ll check back later on and see if the problem still exists.

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