La peur de l’irrationnel…
Tous ces indices et toutes ces valeurs qui montent et qui descendent sans commune mesure avec les événements de la vie économique, ça en effraye plus d’un.
« Le monstre » fait peur, et pour tenter de le dompter, les investisseurs se sont dotés de batteries d’outils pour juger les sous-évaluations et sur-évaluations. Cela permet de disposer de points de repère. Mais c’est aussi une vision de l’esprit : le goût de l’équilibre – or les fameux « cours d’équilibre » sont rarement atteints (en tous cas, s’ils le sont, c’est transitoire).
Lorqu’on dit qu’une « action est à son prix », mieux vaut le dire vite, car le cours aura une facheuse tendance à ne pas y stationner.
La vie boursière est une succession de déséquilibres, animée par d’incessants effets de « feedback ».
Plus généralement, l’amplitude des variations boursières est disproportionnée par rapport aux variations économiques. Et si ce n’était pas le cas, l’encéphalogramme boursier serait assez ennuyeux.
Bref, tant mieux si les opérateurs sont tour à tour angoissés, pessimistes, avant d’être optimistes et euphoriques. Nervosité, hésitation, doute sont aussi le lot commun des marchés. Les comportements individuels se fondent dans la foule, et la psychologie de la foule est réellement irrationnelle.
Plutôt que de s’en plaindre, mieux vaut s’en accomoder : au minimum, ne pas en être victime, au mieux, d’entirer parti.
Vive l’exhubérance irrationnelle.