Sur le registre « psychologie du trader« , j’ai évoqué l’insoutenable et nuisible poids des regrets, qui perturbe l’objectivité des opérations – envisagées les unes indépendamment des autres.
Cet aspect des manoeuvres boursières appelle une petite bafouille sur la « mémoire sélective« …
Notre mémoire est évidemment sélective. En matière d’argent, nous sommes confrontés à un biais presque naturel : je me souviens plus facilement des bonnes opérations. Les mauvaises, j’ai tendance à les envelopper d’un voile opaque et glacé, à ne pas les reconnaître, voire tout bonnement à les oublier.
Sur les forums boursiers, le relatif silence sur les « pertes » des intervenants en dit long : les oubliettes aux mauvais coups sont archi pleines !
Or, évidemment, on peut apprendre davantage d’un échec que d’une victoire.
Mais ce n’est pas si facile ! Apprendre à utiliser et à décortiquer ses erreurs pour éviter de les répéter est avant tout un travail vis-à-vis de soi-même. Cela, j’en suis convaincu : l’ennemi numéro 1 en bourse, c’est soi-même… L’ennemi n°2, c’est « le marché » – un animal hypocondriaque et parfois monstrueux…
Je dois développer un état d’esprit spécial : tout négatif contient du positif – tout événement négatif aura des conséquences positives.
En termes boursiers, cela revient aussi à accepter de perdre de l’argent pour en gagner davantage.