Le piège des introductions en bourse

Je retiens deux points de l’entretien accordé par Willam Higgons, gérant du fonds Siparex Small Cap Value au magazine La Vie Financière :

1) Sauf exception, il est dangereux d’investir dans une valeur au moment de son introduction en bourse. Les actions sont vendues trop chères au regard des perspectives annoncées dans les études financières des « banquiers introducteurs ». Depuis plus de dix ans, j’ai observé aussi ce phénomène. Mais j’ajoute une remarque : lorsque la conjoncture boursière est mauvaise, les « bonnes » entreprises veulent tout de même venir en bourse – et elles le font à des prix bradés. L’exemple récent le plus flagrant est Axalto qui a été une vraie affaire il y a un an (je n’en reviens toujours pas !). Ses actionnaires peuvent remercier l’ex maison-mère d’Axalto (Schlumberger) pour son honnêteté  – elle avait même été jusqu’à redoter sa filiale en trésorerie. Un exemple, je dis.

2) Mieux vaut investir dans des petites valeurs sous-évaluées (approche dite « value ») que dans des valeurs de croissance. Pourquoi ? Les premières encaissent les mauvaises nouvelles sans baisser alors que les actions très cotées baissent fortement. Là, je ne suis que partiellement d’accord : si, en effet, les mauvaises nouvelles surviennent toujours, les action dites de croissance ont le temps de montrer avant de se retourner. Les actionnaires des valeurs chères doivent juste se montrer plus vigilants et prendre leurs bénéfices assez régulièrement.