Meetic et Rue du commerce en bourse, ce n’est pas de la gnognotte. Ce sont même de très jolis morceaux de « dotcom » – comme on disait dans un autre siècle.
Meetic : lancé en France en 2001, le leader européen des rencontres sur Internet sort des taux de croissance et de rentabilité à clouer le bec aux anti dotcom : en 2004, 21,3 millions d’euros de chiffre d’affaires pour 2,7 millions d’euros de résultat net ; au premier semestre 2005, 18,6 millions d’euros de chiffre d’affaires et 2,3 millions d’euros de résultat net.
Rue du Commerce : devenue en quelques années la première société française de commerce électronique de produits électroniques, elle a sorti un chiffre d’affaires 2004/2005 en hausse de 64%, à 178,6 millions d’euros pour un bénéfice net quasi triplé, à 7,8 millions d’euros.
Pourquoi la bourse ? Acquisitions, nouveaux sites, expansion en Europe…
introduction de Meetic…vive le retour des dot com ;o)
Vous écrivez :
« Pourquoi la bourse ? Acquisitions, nouveaux sites, expansion en Europe… »
Il faut s’attacher effectivement plus aux « … » qu’aux quelques mots qui les précèdent.
Ici, la bourse a pour but exclusif l’enrichissement des actionnaires fondateurs et des institutionnels ayant participé aux augmentations de capital successives.
Ces intervenants ont tous payé leurs titres une fraction négligeable du cours d’introduction auquel le public sera invité à participer. Par ailleurs, les quantités impressionnantes de publicités Meetic donnent plutôt l’impression qu’on est en fin de cycle qu’en début. On voit mal comment faire mieux et plus compte tenu des investissements marketing et pub qui ont déjà été consentis. Je dirais même qu’il semble qu’au moindre essoufflement des budgets pub, le soufflet meetic se dégonflerait aussitôt. Quant aux expansions européennes, planétaires et galactiques, elles sont coûteuses et risquées car l’Europe, la planète et la galaxie n’ont pas attendu les petits français…
Il me semble que l’on peut investir dans ces sociétés si elles sont valorisées à moins de 5 fois leur CA, ou moins de 50 fois leur résultat net, ce qui n’est déjà pas si mal. Si on dépasse ces ratios, on court vers la répétition d’une histoire pas si lointaine et malheureuse pour des millions d’épargnants, et heureuse pour quelques entrepreneurs habiles.
Je ne suis aussi catégorique…
Bien sûr que la bourse ne doit pas que servir à enrichir les investisseurs qui cèderont leurs titres à cette occasion (s’ils les cèdent – dans le cas de Free, aucun titre n’avait été cédé lors de l’introduction…).
Mais il faut envisager la question sous l’angle de la quantité de risque encourus : croyez-moi, les premiers à avoir investi dans Meetic ont supporté beaucoup plus de risques que ceux qui vont rentrer bientôt. L’entreprise est florissante – ça n’était pas le cas au temps de la « bulle générale ».
Après, c’est une question de prix, et je suis d’accord avec vous qu’un PER au-delà de 50 devient dangereux surtout s’il s’agit du PER de l’année suivante…
Que pensez vous de l’introduction de rue du commerce es vraiment interressant ,
Merci d’avance
Faut voir les chiffres. je ne les ai pas encore.