Mali : demande d’appui et accompagnement des Nations Unies (ONU)

Cqfd ? Alors que nous nous inquiétions des velléités hégémoniques des Etats-Unis  au Sahel, les « bonnes » intentions américaines pouvant avoir encore une fois une forte odeur de pétrole,  le  Mali  a officiellement saisi l‘ONU  mercredi   d’une demande d' »appui et accompagnement ».

Les éventuels « efforts » des USA pour déstabliser la région  auraient-ils porté leurs fruits ? Bamako demandant désormais ouvertement  aux Nations Unies de « s’ingérer » en quelque sorte dans la  gestion de son propre pays.

Selon des sources officielles maliennes, le  président malien de transition Dioncounda Traoré a ainsi écrit au secrétaire général de l‘ONU Ban Ki-moon pour demander « appui et accompagnement » pour permettre à son pays de sortir de la crise.

    Dans une lettre adressée à la  Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest  (Cédéao) datée du 1er septembre et adressée au président en exercice de cette organisation, Dioncounda Traoré a sollicité parallèlement une  aide  sur le plan logistique, l’objectif étant de recouvrer le nord du Mali, le pays  étant officiellement occupé depuis plus de cinq mois par des groupes islamistes intégristes armés alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

 Une source officielle malienne a confirmé cette information, ajoutant que la lettre adressée à M. Ban datait du 30 août, deux jours avant une autre demande formelle d’appui à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

S’agissant de sa requête envers l’ONU, le président malien demande pour le Mali « l’appui et l’accompagnement nécessaires au renforcement de ses capacités, notamment en matière d’assistance humanitaire, de négociation et de réforme des forces de défense et de sécurité ».

Selon les  termes mêmes de la lettre,  « l’appui et l’accompagnement »  demandés visent à permettre au pays de résoudre « la pire crise de son existence », avec « les deux tiers de son territoire occupés par des groupes armés » et « les fondements de sa démocratie (qui) sont également menacés ».

Dans sa lettre adressée à la Cédéao, Dioncounda Traoré avait  toutefois indiqué qu’il ne voulait pas de déploiement de troupes étrangères « combattantes », mais souhaitait un soutien logistique ainsi qu’une participation au maintien de l’ordre une fois les villes du Nord reconquises.

Dans une déclaration télévisée diffusée lundi soir, le chef des auteurs du coup d’Etat du 22 mars au Mali, le capitaine Amadou Haya Sanogo, a déclaré pour sa part que les modalités d’une éventuelle aide militaire régionale seront définies par « les services techniques maliens au niveau (des) forces armées et de sécurité » en concertation « avec les autres acteurs extérieurs concernés ».

Rappelons  que le 17 septembre prochain, la Cédéao réunit  à Abidjan des ministres de la Défense, des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine en vue de discuter sur la situation au Mali, la réunion devant  être précédée d’une rencontre des chefs d’état-major.

Sources : AFP, Reuters

 Elisabeth STUDER – 12  septembre 2012

(43 commentaires)

  1. sur « Aussi Elisabeth, je vous invite a venir sur place au Mali « , j’ai failli y aller , en juillet 2011 et decembre 2011
    etant au s

  2. Elisabeth, rien ne vaut une visite sur le terrain, surtout que vous ne craignez rien en venant

  3. Algeria’s Sonatrach vows Mali oil drilling by mid 2012
    Wed Oct 26, 2011 1:08pm GMT

    BAMAKO Oct 26 (Reuters) – Algerian state energy group Sonatrach will start long-awaited drilling for oil in Mali’s section of the Taoudeni Basin by mid-2012, the company’s managing director said on Malian state radio.

    Sonatrach signed a deal for oil exploration in Mali in 2007, but progress has been slow in the basin, which straddles Mali, Algeria and Mauritania. The area is overrun by gunmen, some of whom are linked to al Qaeda.

    « I can confirm that we have been working to ensure that the (first) well will be drilled before the end of the first semester of 2012, » Sonatrach Managing Director Nourdine Cherouati said on Malian state radio on Wednesday.

    The statement followed a visit this week to Algeria by Mali’s President Amadou Toumani Toure.

    Algeria is a major energy producer and has long planned to work with Mali, its southern neighbour, to develop potential oil resources.

    But relations between the states have been strained in recent years due to the rising influence of Islamists in the Sahara-Sahel region.

    Analysts say Mali’s weak control and alleged local corruption have allowed gunmen linked to al Qaeda to set up bases in the desert north.

    Algeria has frequently accused Bamako of being too soft on the fighters, who have made millions of dollars from ransom payments for kidnapped foreigners and attacked regional security forces. (Reporting by Tiemoko Diallo; Writing by David Lewis, editing by Jane Baird)

  4. Je vous prie de bie vouloir jeter un oeil au papier de l’International Crisis Group qui donne un point de vue tr

  5. Le Mali suscite des tensions entre France et Etats-Unis

    Créé le 26-01-2013 à 15h30 – Mis à jour à 15h30

    PARTAGER

    RÉAGIR0
    Abonnez-vous au
    Nouvel Observateur

    par Mark Hosenball et Tabassum Zakaria

    WASHINGTON (Reuters) – L’intervention militaire française au Mali ravive les tensions entre la France et les Etats-Unis sur les questions de sécurité internationale, l’appui américain aux efforts de Paris ayant été jusqu’à présent « minimal », de l’aveu même d’un responsable de l’administration Obama.

    D’après des responsables des deux côtés de l’Atlantique, les Français se plaignent en privé du soutien maigre et tardif des Américains à leur intervention, entrée dans sa troisième semaine, contre les combattants islamistes tenant le nord du Mali.

    Barack Obama et son entourage se demandent pour leur part si la France a réfléchi à une stratégie de sortie avant de s’engager sur le terrain.

    Cette attitude de la Maison blanche déconcerte les détracteurs du président américain, qui lui reprochent déjà une prudence excessive en Libye en 2011 et dans la crise actuelle en Syrie.

    François Hollande s’est brièvement entretenu par téléphone avec Barack Obama le jeudi 10 janvier pour l’informer que la France était sur le point de lancer une vaste opération militaire au Mali.

    Confronté à l’urgence, le président français appelait son homologue américain pour l’informer, pas pour le consulter, insistent les responsables des deux pays. L’ambassadeur de France au Mali venait d’adresser un message à Paris pour avertir que la ville de Mopti était sur le point de tomber aux mains des rebelles islamistes et que plus rien ensuite ne pourrait les empêcher d’aller prendre Bamako, la capitale, et de contrôler ainsi l’ensemble du pays.

    Le 11 janvier, la France déclenchait ses premiers bombardements aériens.

    « Si nous n’étions pas intervenus, toute la région serait devenue un nouveau Sahelistan », affirme un responsable français.

    A Washington, l’empressement de la France s’est heurté à une inquiétude sur les conséquences à plus long terme d’une telle intervention et à la réticence de la Maison blanche à engager l’armée américaine dans un nouveau conflit alors que Barack Obama entame tout juste son second mandat.

    Les Etats-Unis affirment avoir fourni un soutien précieux en termes de renseignement aux forces françaises au Mali. Ils ont aussi participé à l’acheminement des troupes et du matériel français vers ce pays.

    OBAMA RÉTICENT

    La France attend davantage, aussi bien de la part des Etats-Unis que de ses partenaires européens. En priorité, elle a besoin des capacités américaines de ravitaillement en vol pour ses avions de chasse, disent des responsables français.

    Un responsable américain affirme que cette requête française est activement considérée à Washington.

    De fait, le soutien américain a été « minimal », reconnaît un responsable américain ayant requis l’anonymat. Selon ce dernier, l’administration Obama a donné du « fil à retordre » aux Français lorsqu’ils ont sollicité une aide plus importante et ils « s’en souviendront ».

    Quand Barack Obama est arrivé au pouvoir en 2009, les Etats-Unis étaient engagés dans deux guerres coûteuses en Irak et en Afghanistan, deux conflits qui, pour diverses raisons, ont suscité des tensions avec la France. Depuis, le président américain s’est montré réticent à toute intervention militaire extérieure sur le terrain. Trop réticent même au goût de ses adversaires républicains.

    Barack Obama a ainsi limité en 2011 la participation des Etats-Unis à l’intervention de l’Otan, sous impulsion française et britannique, en Libye, qui a contribué à la chute de Mouammar Kadhafi. Il continue par ailleurs de résister aux pressions en faveur d’un soutien plus affirmé aux rebelles syriens cherchant à renverser Bachar al Assad.

    Les responsables américains, à la Maison blanche et au Congrès, ont des divergences de vues sur l’attitude à adopter à propos du Mali, relève le républicain Mike Rogers, président de la commission du Renseignement à la Chambre des représentants.

    « Ce n’est pas nouveau (…) Il y a un débat en cours sur notre niveau d’implication en Syrie. Nous avons eu exactement le même débat au sujet de notre implication en Libye et nous avons aujourd’hui cette même impasse et ce même débat philosophique sur ce que nous devons faire à l’égard des Français sur le Mali », dit Mike Rogers.

    Barack Obama et ses collaborateurs « refusent de se faire forcer la main par l’initiative française », affirme Todd Moss, vice-président du centre de réflexion Center for Global Development et ancien responsable au sein du bureau des affaires africaines au département d’Etat.

    « Il y a très peu, si ce n’est aucun, soutien politique aux Etats-Unis à une intervention militaire dans un endroit comme le Mali », ajoute-t-il.

    PRÉCÉDENT LIBYEN

    Dans un entretien téléphonique avec François Hollande vendredi, Barack Obama « a exprimé son soutien à la France pour avoir pris la tête des efforts de la communauté internationale afin de priver les terroristes d’un repaire au Mali », a annoncé la Maison blanche.

    D’après la présidence américaine, François Hollande a remercié Barack Obama pour le « soutien important » apporté par les Etats-Unis.

    Avant même le début de l’opération militaire française, les Etats-Unis ont freiné pendant des mois face à une éventuelle intervention internationale au Mali, ce qui a été source de frictions entre Paris et Washington aux Nations unies.

    Instruite par le précédent libyen, lorsqu’il a fallu plusieurs semaines aux Américains avant de définir leur degré d’implication, la France a décidé d’agir immédiatement lorsque les islamistes ont repris leur progression vers le sud du Mali, rapportent des responsables français.

    L’un d’eux qualifie même la posture de Barack Obama de quasiment « isolationniste ».

    Porte-parole de la Maison blanche, Tommy Vietor affirme : « Nous continuons de partager l’objectif français d’empêcher les terroristes de disposer d’un repaire dans la région et nous soutenons l’opération française. »

    Les Etats-Unis, ajoute-t-il, s’efforcent d’accélérer le déploiement, la formation et l’équipement de la force africaine censée venir appuyer les efforts de reconquête de l’armée malienne face aux islamistes.

    En privé, des responsables américains se montrent plus sceptiques et craignent que les Français ne se soient lancés à l’aventure au Mali.

    « Je crois que ce n’est un secret pour personne que l’effort de l’armée française a évolué et s’est développé avec le temps, et durant ce processus, nous avons travaillé avec eux pour obtenir le tableau le plus clair possible non seulement de leur stratégie à court terme mais aussi de la manière dont ils voient les choses dans trois mois ou trois ans », a dit un responsable de l’administration Obama.

    La France n’a pas fixé de date-butoir à son intervention.

    « Plus nous resterons longtemps, plus les risques seront élevés », prévient un responsable français.

    Avec Catherine Bremer à Paris, Bertrand Boucey pour le service français

  6. Whats up this is kind of of off topic but I was wanting
    to know if blogs use WYSIWYG editors or if you have to manually code
    with HTML. I’m starting a blog soon but have no
    coding skills so I wanted to get advice from someone
    with experience. Any help would be enormously appreciated!

  7. Hi everyone, it’s my first pay a quick visit at this web site, and
    article is genuinely fruitful in favor of me, keep up posting these articles or
    reviews.

  8. It’s genuinely very difficult in this full of activity life to
    listen news on TV, therefore I simply use world wide web for that purpose, and get
    the most recent information.

  9. I do consider all the concepts you’ve presented to your post.
    They’re very convincing and will definitely work. Nonetheless, the posts are too short for starters.
    May just you please extend them a bit from subsequent time?
    Thank you for the post.

  10. Admiring the commitment you put into your website and
    in depth information you present. It’s good to come across a blog every once in a while that isn’t
    the same unwanted rehashed material. Great read!
    I’ve saved your site and I’m adding your RSS feeds to my Google account.

  11. I’m really impressed with your writing skills and also
    with the layout on your weblog. Is this a paid theme or did you modify it yourself?
    Anyway keep up the excellent quality writing, it’s rare
    to see a nice blog like this one today.

  12. I just want to mention I am beginner to blogs and really savored this page. Most likely I’m want to bookmark your blog post . You surely have superb writings. Many thanks for sharing with us your web-site.

  13. Do you have a spam issue on this site; I also am a blogger, and I was wondering your situation; many of us have created some nice practices and we are looking to trade techniques with other folks, please shoot me an email if interested.

Les commentaires sont fermés.