La secrétaire générale du FMI, Christine Lagarde, a salué samedi l’aide promise à l’Espagne par la zone euro en vue d’aider cette dernière à recapitaliser ses banques.
« Je me félicite vivement de la déclaration de l’Eurogroupe qui complète les mesures prises par les autorités espagnoles ces dernières semaines pour renforcer leur système bancaire et qui fournit un pare-feu crédible aux banques les plus faibles », a ainsi indiqué Mme Lagarde dans un communiqué.
Des propos qui interviennent à la suite de l’annonce faite samedi soir par Madrid – à l’issue d’une réunion téléphonique des ministres des Finances de la zone euro – d’une demande d’aide financière en vue de recapitaliser ses banques.
La zone euro s’est d’ores et déjà dite prête à lui apporter jusqu’à 100 milliards d’euros. Mieux encore, selon le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, de l’avis du gouvernement espagnol et du Fonds monétaire international, ce montant est supérieur à ce qui pourrait s’avérer nécessaire au final.
En tout état de cause, le prêt devrait constituer un garde-fou efficace, permettant de couvrir tous les besoins de recapitalisation des banques, a indiqué la zone euro, précisant qu’il s’agissait de prévoir un coussin de sécurité.
L’aide sera fournie par un des deux fonds de secours de la zone euro, le FESF ou le Mécanisme européen de stabilité (MES) dont la mise en oeuvre devrait débuter en juillet prochain.
Elle sera ensuite dirigée vers le Fonds public espagnol d’aide au secteur bancaire (Frob), qui distribuera les fonds aux établissements bancaires.
Dans son communiqué, l’Eurogroupe prend acte des réformes menées actuellement par le gouvernement espagnol relatives au budget et à l’emploi, affichant par ailleurs sa confiance dans le fait que Madrid tiendra parole quant à ses engagements en matière de réduction de déficit et de réformes structurelles.
Rappelons que ces derniers jours, l’Espagne a été mise sous pression sur le marché obligataire. En début de semaine, le ministre espagnol du Budget, Cristobal Montoro, avait souligné que le niveau record atteint par les taux d’emprunt fermait au pays l’accès aux marchés financiers.