Information fort peu réjouissante mais qui a le mérite d’être franche, chose rare en politique. Selon Mbaye Ndiaye, nouveau Ministre de l’Intérieur du Sénégal, le pays serait « dans une situation extrêmement grave ».
Il est vrai qu’à force de « piquer dans la caisse« – voire même de rafler les biens de l’Etat – et de tenter avant tout de s’enrichir tout en appauvrissant le pays et les Sénégalais, l’ancien Président Abdoulaye Wade et son fils Karim ont pu placer le Sénégal dans une situation bien difficile.
A l’issue du premier conseil des ministres tenu à la suite de l’élection de Macky Sall à la tête du Sénégal, le ministre de l’Intérieur, Mbaye Ndiaye a laissé entendre que le pays se trouvait dans une situation fort périlleuse eu niveau économique et financier.
«Le cadrage macroéconomique du Sénégal fait peur », a-t-il même prévenu.
Prenant les devants pour tenter de freiner toutes tentatives de revendication face aux mesures qui ne manqueront pas d’être prises pour redresser la barre, il a exhorté la population à se serrer les coudes pour faire face à l’adversité.
« Cette situation nécessite un effort national, une prise de conscience globale et un sursaut national, pour que chacun y mette du sien », a-t-il ainsi indiqué.
Rappelons par ailleurs que lors d’une audience avec des jeunes de l’opposition venus lui apporter leur soutien, Abdoulaye Wade avait « prédit » qu’en cas de défaite électorale, le nouveau gouvernement devrait faire face dans les deux mois suivants à une grève des fonctionnaires … faute de ne pouvoir payer leurs salaires.
Raisons alors – grossièrement ? – invoquées : la fuite des investisseurs et des capitaux à la suite des mouvements de rébellion contre le pouvoir alors en place.
A moins qu’Abdoulaye Wade ne sache mieux que quiconque que les caisses sont désespérement vides … pour avoir largement contribué à la situation …
Rappelons ainsi que lorsque que Abdou Diouf quittait le pouvoir en 2000, après dix-neuf ans d’exercice, son dernier Premier ministre Mamadou Lamine Loum avait publié un Livre Blanc du bilan du pouvoir socialiste, dans lequel il indiquait notamment que le pouvoir sortant avait laissé à ses successeurs 200 milliards de francs Cfa.
Une information confirmée plus tard par Idrissa Seck, lequel avait déclaré que le Président Wade, en prenant sa nouvelle fonction en 2000, lui avait affirmé que « leurs soucis d’argent étaient terminés ».
Des allégations confirmées par voie détournée par Wade lui-même, lors de sa première visite en France. S’adressant à la presse sur le perron de l’Elysée, il avait alors déclaré qu’il n’était pas allé quémander de l’argent en France, parce qu’il en avait suffisamment.
Sources : presse sénégalaise
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dimanche 3 avril 2011 par Macoumba BEYE, AfriSCOOP
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