Pétrole : l’emploi US dope le cours

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Le prix du baril  est demeuré en hausse vendredi à New-York, à la faveur de la publication d’indicateurs concernant l’emploi US  dont le niveau a été jugé satisfaisant.

Les investisseurs s’inquiètent toutefois du recul de la demande au niveau mondial.

Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril a ainsi progressé de 82 cents durant la journée, pour finir en cloture à 107,40 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Parallèlement à Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril achevait la séance à 125,98 dollars en hausse de 54 cents par rapport à la clôture de jeudi.

Si la journée avait débuté avec une tendance hésitante voire même baissière, de bons chiffres mensuels sur l’emploi auront permis d’inverser la pente.

Le mois de février aura en effet vu – si l’on en croit les résultats obtenus par le calculs plus ou moins flatteurs – des embauches massives, le taux chômage demeurant quant à lui inchangé à 8,3%, ce qui correspond à son niveau le plus bas depuis trois ans.

Néanmoins, cette tendance haussière aura été contrebalancée par une hausse supérieure aux attentes du déficit commercial des Etats-Unis. Lequel s’est fortement accentué en janvier, atteignant son plus haut niveau depuis octobre 2008 à 52,6 milliards de dollars.

Situation qui tend à démontrer que la flambée des prix du pétrole a un impact réel sur la demande, si l’on en croit les analystes.

Constat appuyé par l’annonce faite vendredi par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de la révision à la baisse de la prévision de demande mondiale de brut en 2012, et ce, pour le deuxième mois consécutif.

Dans son rapport mensuel, l’Opep montre une inquiétude persistante quant à la faiblesse de la croissance des pays développés, et notamment de celle des pays membres dans la zone euro. En conséquence, elle évalue la demande de brut 2012 à 88,63 millions de barils par jour (mbj), alors qu’elle tablait encore sur 88,76 mbj il y a un mois.

A noter également que l’euro a fait l’objet de nombreuses ventes suite à l’annonce du succès de l’opération de restructuration de la dette menée par la Grèce.

Rappelons en effet que l’affaiblissement de la monnaie européenne face au billet vert rend moins attractifs les achats de matières premières libellés en dollars pour les investisseurs munis d’autres devises.

Sources : Reuters, AFP