La Belgique vient de décider dimanche de mettre en place une nouveau plan d’austérité.
Des mesures vont être prises afin de limiter le déficit budgétaire à 2,8% du PIB en 2012. Objectif : respecter ses engagements vis à vis de l’Union européenne.
Après six jours de tractations entre les six partis de la coalition gauche-centre-droite au pouvoir, le gouvernement « a décidé de réaliser un assainissement budgétaire complémentaire de 1,82 milliard d’euros », a ainsi indiqué le Premier ministre, Elio di Rupo, dans un communiqué. S’ajoute à cela un nouveau matelas de 650 millions d’euros en réserve, en vue d’éviter un nouveau recul de la croissance.
« Avec ce budget, notre pays est un des meilleurs élèves en Europe« , a affirmé tout net le Premier ministre socialiste Elio di Rupo, en saluant un effort sans précédent dans l’histoire du royaume.
L’objectif est de limiter le déficit budgétaire à 2,8 % du PIB en 2012, contre 3,8 % en 2011, en vue au final de respecter les »engagements à l’égard de l’Union européenne« , laquelle fixe un maximum à 3 %.
Précisons également qu’au début de l’année, la Commission européenne avait exhorté la Belgique à trouver de nouvelles sources économies. L’UE réagissant ainsi à l’abaissement des prévisions officielles de croissance du gouvernement belge pour 2012, ramenées à +0,1 % contre +0,8 % initialement.
Les ministres ont « fait le choix de la rigueur soutenable afin d’encourager la relance économique », estime le communiqué.
Ils ont « aussi fait le choix de mesures justes et équilibrées. Malgré un contexte très difficile, le pouvoir d’achat des citoyens est préservé et la compétitivité des entreprises est sauvegardée« , est-il par ailleurs indiqué.
La Belgique souhaite avant tout relancer la croissance par une augmentation des recettes de l’Etat via une hausse des taxes. Principaux secteurs visés : les transactions boursières et le tabac. Une répression accrue de la fraude devra également être mise en place.
Des économies devront être également réalisées dans les dépenses via notamment une révision à la baisse de livraisons d’hélicoptères.
Ces nouvelles mesures viennent s’ajouter au précédent plan d’économies, lequel s’élève à plus de 11,3 milliards d’euros. Décidé fin 2011, il est destiné à rétablir l’équilibre du budget du royaume.
Sources : AFP, Reuters, Le Monde