C’est au contraire sur un gap baissier qu’a ouvert le marché, confirmant par la même la très nette sous-performance de l’europe de ces derniers jours.
Alors certes, les places américaines sont attendues en net repli, plus ou moins équivalent au repli enregistré actuellement sur les places européennes (le CAC cède ainsi 1.36% à 3860 pts), mais l’histoire est loin d’être la même d’un point de vue graphique entre l’europe et les US, qui ont tout juste démarré leur consolidation vendredi, là où nous sommes nous déjà de retour sur le seuil de retracement des 61.8% de Fibonacci!
Alors certes, avec de nouvelles craintes sur la situation de la dette européenne, l’Europe et les valeurs financières sont de nouveau logiquement sous pression, mais le repli n’a t’il pas été lancé vendredi par une statistique sur l’emploi américain qui n’a rien à voir ?
Quoiqu’il en soit, et quelles que soient les raisons de ce repli, on notera que la situation graphique s’est nettement dégradée ce matin, avec le très net retour sous les 3885/3890 et l’ouverture d’un gap baissier entre 3890 et 3913. Alors certes, ce repli a permis de combler le petit gap haussier des 3868 pts, mais l’incapacité du CAC à rebondir et à venir ne serait-ce que tester le gap ouvert ce matin incite à une certaine prudence. Même le support rouge est pour l’instant légèrement menacé, tandis que se profile un possible retour en direction du gap des 3804. La configuration sera donc à surveiller de près dans les prochaines heures, le rebond de fin juin pouvant être remis en cause. A la hausse, un retour au delà des 3870 permettrait de repositionner le CAC dans une configuration un peu plus positive en intraday, mais seul un retour au dessus des 3890 puis une invalidation du gap de ce matin permettrait de relancer le rebond.
Côté valeurs du CAC, seules EADS (+0.45%), EDF (+0.3%) et la rescapée parmi les financières Natixis (+0.1%) parviennent à garder la tête hors de l’eau. A la baisse, Axa, qui avait particulièrement bien résisté ces dernières semaines, semble finalement entraînée par les craintes sur la dette européenne, avec un recul de 4.6%, devant la BNP Paribas à -3.7% et Peugeot à -3.6%, qui souffre d’une dégradation et des perspectives prudentes de Renault.
Côté devises et matières premières enfin, l’euro est logiquement affecté, avec un lourd repli de 1.05% à 1.4115$, de retour au contact d’une importante zone de soutien (cf. notre dernière analyse). Même tendance pour le baril, qui plie de 1.2%à 95.05$, confirmant son maintien au sein du canal baissier orange (cf. notre dernière analyse du pétrole). L’once d’or semble du coup sembler retrouver un peu de son statut de valeur refuge, avec une hausse symbolique de 0.06% à 1543.5$.
A lire également :
Analyse CAC 06/07/11
Analyse Dow Jones 05/07/11
Analyse Nasdaq 05/07/11