Le prix du baril a perdu de sa vigueur mercredi à New York. Si depuis le début de la semaine, un accident survenu sur un oléoduc canadien avait pu faire progresser le cours de manière importante, le « soufflé » semble être redescendu, la réouverture du pipeline semblant imminente.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en octobre a ainsi achevé la journée à 76,02 dollars, régressant de 78 cents par rapport à mardi.
A Londres, sur l’Intercontinental Exchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique perdait quant à lui 25 cents à 78,91 dollars.
Le cours a ainsi été dans le rouge durant toute la séance dans le rouge, limitant toutefois quelque peu ses pertes après la publication du rapport hebdomadaire sur les stocks.
En deux séances, le prix du baril a ainsi reculé de 1,17 dollars.
Rappelons qu’à la fin de la semaine dernière, l’oléoduc 6a d’Enbridge a été fermé après une fuite. Mercredi, le fournisseur d’énergie canadien travaillait toujours à la réparation du pipeline qui transporte 670.000 barils de brut par jour du Canada vers le Midwest américain.
Dans un premier temps, le marché a largement spéculé sur l’impact de cette fermeture sur le niveau des stocks, lesquels figuraient à un niveau élevé.
Précisons à cet égard que le Canada est le premier fournisseur de pétrole aux Etats-Unis, devant le Mexique et l’Arabie saoudite.
Mais la hausse ne fut qu’éphémère, le relevé hebdomadaire du département américain de l’Energie notant une baisse limitée des volumes stockés, même si les chiffres ne prenaient en compte que deux jours de fermeture de l’oléoduc.
Selon le DoE, les stocks de brut ont ainsi reculé de 2,5 millions de barils la semaine dernière, un chiffre conforme aux prévisions des analystes interrogés par l’Agence Dow Jones Newswires.
A noter que la rupture intervient pendant une période où les raffineries fonctionnent en général à des cadences réduites pour effectuer leur maintenance saisonnière, son impact devrait être légèrement moindre que si cela avait eu lieu en juillet ou en juin, si l’on en croit les analystes du secteur.