Le PIB de la France et le pouvoir d’achat des ménages en forte progression au deuxième trimestre 2010

PIB.png Décidément, la France semble bel et bien sortie de la crise : tous les indicateurs sont de nouveau au vert, ou presque. L’INSEE vient de publier le PIB de la France au T2 2010, ainsi que le progression du pouvoir d’achat des ménages, deux indicateurs en forte progression par rapport au premier trimestre 2010. Alors, champagne ?

Au deuxième trimestre 2010, le PIB a ainsi connu une progression de +0,7 % après +0,2 % au T1 2010 ; le pouvoir d’achat des ménages a augmenté quant à lui de +0,6 % après +0,1 % au T1 2010.

Au premier semestre 2010, le PIB acquis s’établit désormais à +1.3%, à comparer au -2.5% de l’année 2009 (année complète). Les importations sont pour le S1 2010 à +6.2 points, contre -10.6 points pour l’année 2009. L’année 2010 n’est certes pas finie, mais on imagine désormais mal une brusque rechute au niveau de 2009.

Seul bémol, les exportations sont en berne à seulement +2.8% au T2 2010 (contre +4.5% au T1 2010). Conséquence directe, le solde commercial de la France se dégrade (comme son déficit, vieux refrain) et contribue négativement à la croissance du PIB (-0,3 point après +0,6 point).

Le pouvoir d’achat du revenu des ménages quant à lui rebondit. Ca n’est pas vraiment une surprise puisque l’indice du coût du travail du T2 2010 était lui aussi à la hausse, par suite principalement d’une progression des salaires.

Pour 2010, le pouvoir d’achat des ménages (revenu disponible brut) acquis est désormais à +0.9%, à comparer au +1.6% annuel de 2009. Pas de quoi déboucher un bon champagne millésimé mais les Français ont repris le moral (financier) : le taux d’épargne est de nouveau à la hausse, avec 16.1 points au T2 2010 contre 15.8 points au T1 2010.

L’INSEE lie cette progression de pouvoir d’achat à plusieurs facteurs :  un emploi et un taux d’activité qui progressent, un ralentissement des impôts sur le revenu et le patrimoine, « qui
retrouvent une croissance plus modérée (+1,5 %) après deux trimestres dynamiques (+2,5 % fin 2009 et +2,8 % au premier trimestre 2010) »
(sic), et également « des prestations sociales en espèces qui s’accélèrent (+0,7 % après +0,4 % »). 

Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, le prix des dépenses de consommation décélère à +0.3% au T2 2010 contre +0.6% au T1 2010, grâce à la modération des prix des produits de l’énergie.

En conclusion tout semble aller mieux en ce milieu d’année 2010. Alors, prêts pour les sacrifices prévus par le plan de rigueur du gouvernement (l’actuel ou le futur, on ne sait pas encore) de Nicolas Sarkozy ? Il faut bien réformer pour afficher un bilan flatteur – du point de vue communication bien sûr – lors des prochaines élections de 2012. Pas sûr en attendant que les Français qui voient leur vie quotidienne s’améliorer régulièrement comprennent maintenant pourquoi on leur demande de si gros efforts. Une question de pédagogie, sans doute.

A lire en complément : la note de synthèse rapide N°232 de l’INSEE  

Un commentaire

  1. Bonjour Jean-Philippe. Je vois que tes images miniatures s’affichent bien sur le blog, alors que les miennes ne passent plus depuis une bonne semaine.
    As-tu changé quelque chose d’un point de vue technique ?

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