Satisfaisant à la demande de plusieurs entreprises que leur soit octroyé plus de temps pour étudier les éléments contractuels, un responsable pétrolier irakien a annoncé dimanche un nouveau report d’une enchère portant sur trois champs gaziers.
Cette enchère a été repoussée au 20 octobre prochain. Elle avait d’ores et déjà fait l’objet d’un report d’un mois, reculant du 1er septembre au 1er octobre.
« Huit entreprises ont demandé au ministère du Pétrole de repousser l’enchère afin de leur donner plus de temps pour étudier le protocole final de l’offre après certaines modifications apportées par le ministère« , a en effet déclaré Abdoul-Mahdy el-Ameedi, directeur délégué pour les contrats et les licences du ministère.
Selon les mêmes sources, l’italien Eni et le japonais Mitsubishi ont réglé leurs droits de participation au troisième tour de table. Ils devraient être suivis par un ou deux autres groupes dans les jours prochains. Auparavant, l’italien Edison, le français Total, le sud-coréen KOGAS, et le russe TNK-BP avaient d’ores et déjà été enregistrés pour cette enchère.
En mai dernier, l’Irak avait annoncé le lancement d’un troisième appel d’offres ouvert aux groupes étrangers afin de développer trois gisements gaziers, l’opération portant sur plus de 300 milliards de m³ de gaz naturel.
Il s’agit des champs gaziers d’Akkas dans la province d’Ambar (158 milliards de m³ ), de Mansouriyah dans la province de Diyala (127,4 milliards de m³ ) et de Siba dans la région de Bassorah (31,1 milliards de m³ ).
Les deux premiers champs avaient d’ores et déjà fait l’objet d’un appel d’offre en juin dernier, sans toutefois trouver d’acquéreur. Un consortium mené par l’italien Eni avait vu son offre repoussée par excès de « gourmandise » : il demandait en effet 38 dollars par baril d’équivalent pétrole produit alors que le ministère ne consentait à lui offrir que 8,5 dollars.
L’Irak avait alors justifié sa décision de lancer cet appel d’offre par sa volonté « de pouvoir alimenter ses stations électriques et de valoriser cette énergie afin de l’exporter par des gazoducs vers l’Union européenne et les pays voisins. »
Sources : AFP, Reuters
A lire également :
. Margerie : l’Irak oui, mais pas à tout prix