Décidément la France a bien changé : les meilleures progressions de revenus se trouvent désormais dans les zones rurales, et concernent les jeunes retraités. Les revenus augmentent donc plus rapidement dans les territoires où ils étaient traditionnellement les plus faibles. L’explication de ce phénomène très récent est lié à deux tendances de fond de notre société : le meilleur niveau de vie des retraités comparé aux actifs, et la migration de leur domicile fiscal vers des zones rurales.
Il faut savoir tout d’abord que, contrairement à une légende tenace – largement relayé par un programme présidentiel, le revenu moyen a augmenté plus que l’inflation entre 2002 et 2007 : 16 % en métropole, alors que l’inflation est de 10%. Mais avec des disparités profondes : le revenu moyen a ainsi à peine dépassé l’inflation en région Ile de France – 12% – alors que sa progression a atteint 23% en région Corse.
La pression foncière est bien évidemment en cause : dans l’espace rural, le nombre de ménages et les revenus augmentent plus vite que dans l’espace urbain. La part des salaires dans le revenu y diminue en effet moins que sur l’ensemble du territoire : des ménages d’actifs plus aisés que les résidents ruraux ont quitté les grandes agglomérations pour s’installer dans ces zones rurales où l’immobilier est moins hors de leur portée : c’est pourquoi dans les petites communes de l’espace rural les revenus augmentent le plus vite.
En conséquence, les différences territoriales de revenus se réduisent fortement :
Parallèlement, le « papy-boom » tire les revenus vers le haut : les revenus des 60 ans et plus augmentent 2 fois plus vite que l’inflation. Ces évolutions reflètent tout à la fois l’arrivée à la retraite des classes d’âge nées après-guerre – les fameux baby-boom – et des niveaux de retraite plus élevés que pour ceux qu’ils remplacent : les 30-75 ont vu leurs revenus bondir de +21.1% sur la période, alors que les mois de 30 ans ont stagné à +12.8% en moyenne !
Une situation qu’on voit mal perdurer : comment les jeunes actifs vont-ils pouvoir continuer à accepter de se sacrifier pour des retraités qui ont non seulement connu les belles années du plein emploi mais qui aujourd’hui voient leur niveau de vie augmenter deux fois plus vite ? La solidarité risque fort de se manifester à rebours cette fois-ci, l’Etat étant amené à se tourner vers les classes les plus avantagées pour se financer. Reste que les retraités sont des électeurs dont le poids électoral peut faire réfléchir à deux petites années des échéances électorales de 2012.
A lire en complément : l’étude complète de l’INSEE
Oui vous le soulignez un peu, en fait ce sont les retraités et les néo ruraux qui font exploser ces revenus.
Pour être plus direct les boomers et les bobos.
les ouvriers les employés les banlieusards restent là ou ils sont …c’est à dire dans des cités périphériques loin du centre ville et pas encore à la campagne.
Comme les campagnes se dépeuple des vrais paysans et se repeuple de retraités aisés les revenus montent.
Mais les paysans les bouseux les vilageois les campagnards les pequenots sont eux toujours dans la misère.
A la radio et à la TV on laisse croire que les bouseux gagnent plus qu’avant…
j’ai parmi mes connaissances une personnes de 95 ans touchant 2500
Gravissime.
Autre calcul :
10% cotisation retraite (et encore) – ratio travailleurs / retraites : 2 (et encore)
Les retraites devraient être 20% des salaires.
Tout ce qui dépasse est une arnaque.
Certains vieux pervers vont même jusqu’à manifester pour une meilleure retraite maintenant pour sauver la retraite des jeunes dans 30 ans.
Heureusement que je ne paie plus pour cette chaîne.