Au 31 décembre 2009, la valeur du patrimoine économique* de la France se montait à 12 000 milliards d’euros, soit l’équivalent de 7,4 années de produit intérieur net. Un chiffre impressionant dans l’absolu mais en diminution pour la seconde année consécutive – 1.8% par rapport à 2008, année elle-même en diminution de -3.2% par rapport à 2007. Eh oui comptablement, la France s’appauvrit.
Pour 2009, la valeur du patrimoine non financier continue son déclin, techniquement à cause de la baisse des prix, alors que le patrimoine financier net augmente. Les ménages français restent les principaux détenteurs de la richesse nationale : leur patrimoine reste stable en 2009, après une petite baisse dans les années 2006-2007. La hausse de la valeur des actions qu’ils détiennent a compensé la baisse des prix de leurs biens immobiliers.
Quant au patrimoine des administrations publiques, il connait un fort recul sous l’effet du creusement de leur besoin de financement. La dette publique, encore elle…
Les sociétés redressent la tête, avec une amélioration de la valeur de leurs fonds propres : comme pour les ménages, elles ont profité du rebond des marchés boursiers en 2009.
L’évolution sur le long terme reste toutefois positive pour la France, mais les belles années de croissance semblent bel et bien derrière nous :
La France ne faillit donc pas à sa réputation de pays riche dont l’Etat est pauvre, toutes proportions gardées bien sûr : pour 2009, les statistiques de l’INSEE démontrent de façon irréfutable que c’est bien l’Etat qui tire la France vers le bas. Il parait plus que temps que les réformes entreprises aboutissent enfin à des résultats concrets, car les ménages ne peuvent pas à eux seuls contribuer aux efforts à fournir.
A lire en complément : le rapport de l’INSEE sur son site internet.
* : Les comptes de patrimoine de la comptabilité nationale recensent les actifs et passifs
économiques, c’est-à-dire ceux sur lesquels des droits de propriété peuvent être exercés et qui peuvent procurer des avantages économiques à leurs propriétaires. Ils peuvent être financiers (actions…) ou non financiers ; ces derniers peuvent être impliqués dans des processus de production (équipements productifs, stocks…) ou sont naturels (terres, gisements…). Source INSEE.
« L’évolution sur le long terme reste toutefois positive pour la France, mais les belles années de croissance semblent bel et bien derrière nous »
Je ne pense pas que l’étude de copieux tableaux de chiffres ai été nécessaire a ce constat, il suffit juste de poser un oeil dans la rue pour s’en rendre compte.
Je pense de plus que ce n’est pas près de changer.
cordialement
La valeur du patrimoine non financier c’est à dire principalement de l’immobilier (logement, terrains bâtis, autres bâtiments et immeubles commerciaux) représentent 10.061 milliards d’euros sur les 12.147 soit 83% du montant total du patrimoine.
Donc, une baisse de l’immobilier de 10% se traduirait donc par une perte de 1.000 milliards d’euros du montant calculé du patrimoine de la France investi très majoritairement dans la pierre.
« Sur la période 1997-2007, en revanche, la valeur du patrimoine non financier s