Algérie : conférence des pays exportateurs de gaz

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Nouvel impact de l’éruption d’un volcan en Islande. Le ministre algérien de l’Energie a annoncé samedi que la conférence mondiale sur le gaz (GNL16) qui devait s’ouvrir dimanche à Oran a été « reportée à lundi » en raison des perturbations dans le trafic aérien.

La réunion du 10e Forum des pays exportateurs de gaz  (FPEG ou GECF), qui doit se tenir parallèlement, a été pour sa part maintenue à lundi.

Les membres du FPEG devraient discuter de la proposition faite par l‘Algérie de diminuer l’offre de gaz sur le marché international. L’objectif étant de relancer le marché gazier  et de rendre les prix plus stables.

« En raison de l’annulation de nombreux vols en provenance d’Europe due aux conséquences de l’éruption d’un volcan en Islande, la Conférence a été reportée à lundi pour permettre aux participants de rejoindre Oran », a ainsi annoncé Chakib Khelil, ministre de l’Energie et des Mines, au cours d’une conférence de presse.

Cette conférence GNL16 était initialement prévue de dimanche à mercredi. Elle a pour objectif affiché d’être un forum mondial du gaz naturel liquéfié. Des experts en industrie gazière y participeront en vue de présenter les nouvelles technologies dans ce domaine et débattre des mécanismes de développement du marché du gaz naturel liquéfié, dans un contexte de crise économique et de baisse de la demande.

Y sera également abordé le développement technologique des industries basées sur le gaz, l’évolution des investissements dans le domaine du gaz liquéfié.

Le Forum des pays exportateurs de gaz réunit quant à lui 11 pays membres, dont la Russie, premier producteur mondial de gaz, l’Iran et le Qatar. Ces trois pays totalisent à eux seuls environ 60% des réserves mondiales. Le Kazakhstan et la Norvège détiennent quant à eux le statut d’observateurs.

Dimanche, le ministre russe de l’Energie Serguei Shmatko a indiqué que le Forum était décidé à faire face à la chute des prix du gaz. Interrogé sur une possible baisse de la production, il a lalissé entendre qu’une telle décision conduirait – selon lui- à une flambée des prix. A moins que cela ne conduise avant tout à une diminution des revenus de la Russie ?

« Le consensus sera difficile à trouver mais nous estimons que les prix actuels ne sont pas équitables car ils limitent les investissements dans l’industrie du gaz. Il faut adopter une démarche adéquate « , a par ailleurs ajouté le ministre russe.

Le ministre du Qatar de l’Energie Abdallah ben Hamad al-Attiya a indiqué pour sa part que son pays était proche des positions de l’Algérie.

« Nous voulons adopter un prix rentable qui arrange autant les consommateurs que les producteurs. Le maintien des prix actuels va compromettre les investissements dans le secteur gazier les prochaines années. Cela ne concerne pas uniquement l’Algérie », a déclaré quant à lui Chakib Khelil, à la veille de l’ouverture du FPEG.

« Le prix unitaire du gaz est à un sixième des cours actuels du brut, alors qu’il s’agit d’une énergie propre » a fait par ailleurs remarqué le ministre algérien.

« Compte tenu de tout cela, il n’y a pas de raison que le prix du gaz soit maintenu à ce niveau », a martelé Chakib Khelil.

« Un prix rentable assure également la sécurité des approvisionnements en gaz pour les pays consommateurs », a-t-il tenu également à préciser, appelant à un dialogue entre les pays consommateurs et les pays producteurs.

Chakib Khelil souhaite ainsi assurer un équilibre entre les prix sur le marché libre (4 dollars aujourd’hui) et les prix adoptés pour les contrats de vente à long terme (entre 7 et 8 dollars actuellement).

Sources : AFP, tsa-algerie.com, El Watan, APS

Un commentaire

  1. L’Angola envisage d’intégrer le forum des exportateurs de gaz
    ALGER – L’Angola réfléchit à une entrée dans le Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG), a déclaré lundi à Oran (ouest de l’Algérie) son ministre du Pétrole José Maria Botelho de Vasconcelos.
    « Actuellement nous sommes un membre observateur, nous allons analyser l’éventualité de cette adhésion car nous avons commencé les activités de production de gaz », a déclaré le ministre à la presse.
    « Dans le futur nous allons analyser la situation et peut être nous allons intégrer le forum (…) nous sommes ici (à Oran) pour faire le premier contact avec l’organisation », a ajouté M. Botelho peu avant l’ouverture de la réunion du FPEG.
    L’objectif majeur de cette rencontre est de rapprocher les positions des membres du FPEG pour aboutir à un prix qu’ils souhaitent « juste » afin d’assurer leurs revenus et leurs investissements.
    Selon le ministre, l’Angola est en train de développer des projets gaziers et ambitionne de se lancer dans l’exportation de gaz naturels liquéfiés (GNL) d’ici 2012.
    Le FPEG réunit 11 pays membres (Algérie, Qatar, Russie, Iran, Egypte, Libye, Nigeria, Bolivie, Guinée équatoriale, Venezuela, Trinidad et Tobago), et plusieurs pays observateurs (Norvège, Kazakhstan, Angola, Yémen et Pays-Bas).
    (AFP / 19 avril 2010 16h11)

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