Lagarde propose la création d’une taxée dédiée pour les banques

Pave-mare-new Dame Lagarde de nouveau envoyée à la « rescousse » pour lancer un pavé dans la mare ? Qui sait … Cela pourrait être un des rôles que le Chef de l’Etat lui aurait dévolu ….

Dans un entretien aux Echos à paraître lundi, la ministre de l’Economie réitère son souhait que les banques françaises financent leur régulation. Dans sa « grande bonté » , Christine Lagarde propose même pour ce faire la création d’une taxe dédiée.

Bien évidemment, effet d’image oblige, la ministre s’oppose à un relèvement de l’impôt sur leurs bénéfices. Lequel aurait un impact nettement moindre sur la trésorerie de l’Etat, les taxes étant assorties d’une sorte de « prélèvement libératoire ».

S’insurgeant – officiellement – contre un amendement voté mercredi par la commission des Finances de l’Assemblée nationale – relevant de 10% l’imposition des bénéfices des banques – la Ministre estime toutefois « logique » de demander aux établissements financiers « d’assumer les frais liés à la supervision » du secteur. Joliment dit en tout cas, à défaut de plaire à tout le monde, voire d’être efficace ….

Fustigeant l’amendement de Didier Migaud (PS), président de ladite Commission, Christine Lagarde s’est ainsi opposé à « prendre une mesure à caractère national qui plomberait le système bancaire français ».

« L’Etat ayant joué le rôle d’assureur de dernier ressort au cours de la crise bancaire de l’automne 2008, il est normal qu’il reçoive la contrepartie de cette couverture exceptionnelle en faveur de l’intérêt général », a justifié pour sa part Didier Migaud.

Vendredi, la Fédération bancaire française (FBF) s’est ouvertement portée contre le projet de taxe additionnelle sur les banques dénonçant « les projets d’alourdissement de la fiscalité qui pénaliserait le secteur financier, clé du financement de l’économie et l’un des rares secteurs qui continue à recruter ».

Jeudi, le conseiller spécial de l’Elysée Henri Guaino s’est dit défavorable à sa mise en oeuvre, affirmant qu’il s’agissait d’un « vrai sujet qui doit être abordé au G20″.

Précisons toutefois que le texte a été adopté grâce à l’apport de voix de la majorité, dont quatre députés UMP. La députée UMP Chantal Brunel a affirmé qu’elle l’avait votée après avoir fait rajouter que cette taxe ne vaudrait que pour l’année 2010, « payée sur les bénéfices de 2009« . En tout état de cause, pour pouvoir être mis en application, l’amendement devra encore passer sous les fourches caudines de l’Assemblée la semaine prochaine.

La taxe, appliquée à toutes les banques installées en France, pourrait rapporter entre un et deux milliards.

Sources : AFP, Reuters, LCI

(5 commentaires)

  1. Les institutions financières, fonds spéculatifs, banques d’affaires, paradis fiscaux ont précipité l’économie mondiale dans le ravin.
    Depuis 10 ans la conduite des banques et de est similaire à celle d’un conducteur sans assurance roulant le regard fixé sur le compteur, écrasant les piétons gêneurs et grillant le plus possible de feux rouges et de stop pour gagner la course aux bonus.
    Avec une régulation contraignante, code de conduite de la finance, l’établissement d’une assurance contre les risques financiers est la principale mesure curative à mettre en place pour protéger le monde contre les centaines de milliards de dégâts provoqués par les institutions financières.
    Elle est l’équivalent de l’assurance auto qui permet de payer les victimes d

  2. L’origine des bulles est l’état qui pousse les banques centrales à émettre plus de monnaie que nécessaire afin de récupérer par l’inflation les rallonges salariales.
    Les banquiers ne sont que de la racaille de second rang.
    Ne comptez pas sur l’état pour dénoncer le système qu’il a lui-même mis en place, luttez contre l’état !

  3. @ Chauffard Impunis
    Avec les banquiers vous pouvez aussi accuser les maçon d’avoir construit trop de maison pour des gens qui ne pouvaient pas les payer. Le maçon étant la racaille de dernier rang dans cette histoire.

  4. Dans la mare aux connards
    J’irai noyer les 68tards
    Désolé c’était un essai de slam

  5. Un débat très tendu à propos du Budget 2010 de la France est attendu dans l’hémicycle de l’assemblée National. Nous pouvons déjà noter un fait rarissime, la défiance des parlementaires par rapport au gouvernement même au sein des élus de la majorité!
    Nous devons profiter de l’opportunité, Le citoyen doit encourager son député à rediriger les débats sur des questions légitimes : l’effondrement du système financier, l’illégitimité de la dette publique, les politiques d’austérité, etc…
    Nous devons nous inspirer de la commission d’enquête parlementaire sur l’origine de la crise de 1929, dirigé par Ferdinand Pécora pour comprendre l’emprise mafieuse des intérêts financiers sur la République, afin d’ouvrir la voie au véritable changement de système.
    Nous devons exiger la fin de la folies des faux débats !
    Afin de faire face à la colère qui vient! Afin de faire face à la logique destructrice du système ! Afin de faire face au mépris de la classe dirigeante, en montant sur la scène de l’histoire! Afin de rompre avec la règle du jeu!
    Je vous invite à lire et à partager le dernier tract de Solidarité et progrès :
    http://www.solidariteetprogres.org/
    Il est temps que toutes les révoltes particulières donnent naissance à un projet commun révolutionnaire!
    David C.
    david.cabas.over-blog.fr

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