Airbus exhorte les autorités monétaires à veiller à la stabilité des changes

Dollar-avion-butterflie Alors que le dollar pourrait prochainement être pris dans une tourmente sans précédent, l’avionneur européen Airbus tente de ménager ses arrières.

Le numéro deux du constructeur éuropéen, Fabrice Brégier, a plaidé jeudi pour que les autorités monétaires veillent à la stabilité des taux de change.

Car si la faiblesse du dollar profite aux exportations américaines, et plus particulièrement à Boeing dans ce contexte, la vigueur de l’euro ne facilite guère les affaires du groupe implanté dans notre Vieille Europe.

« On ne peut que plaider pour que les autorités monétaires veillent à la stabilité des taux de change », a ainsi affirmé Fabrice Brégier , lors d’un petit déjeuner organisé par l’Association des journalistes de la presse aéronautique et de l’espace (AJPAE).

Face à l’envolée de la monnaie euopéenne face au dollar (ou plutôt la débandade du billet vert …) le dirigeant s’est félicité « d’avoir lancé le plan de restructuration Power8 fin 2006 et Power8+ ».

Ces mesures ayant – notamment – permis à Airbus de résister au niveau actuel des taux de change. Tout en impactant sévèrement l’emploi, ne l’oublions pas …

Rappelons en effet qu’une grande partie des coûts de production d’Airbus sont établis en euros, tandis que les appareils sont commercialisés dans le cadre de transactions valorisées via la monnaie américaine.

Un contexte loin d’être négligeable alors que l’euro cotait 1,4758 dollar jeudi matin vers 06H00 GMT.

En septembre 2007, Fabrice Brégier, avait ainsi avait déclaré à la radio BFM qu’une appréciation de dix centimes de l’euro face au dollar ferait perdre au groupe un milliard d’euros et pourrait conduire à recourrir à de la délocalisation.

« La faiblesse du dollar déséquilibre la compétition. Nous devons nous adapter à la situation« , avait-t-il ajouté.

Le n° 2 d’Airbus avait également insisté sur le fait que les contrats long terme du groupe le protégeait et que « c’était la parité sur plusieurs mois et plusieurs années qui importait ».

Sources : AFP, Reuters

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Un commentaire

  1. Attention à l’effet papillon, plier un billet d’un dollar peut faire plier Wall Street…

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