Il était temps ! Alors que l’année 2009 pourrait devenir synonyme de série noire et de procès (tels qu’AZF et l’Erika) pour le groupe pétrolier français Total, ce dernier vient d’annoncer qu’il allait inspecter « une grosse douzaine de sites » en France, pour la plupart classés Seveso 2. C’est en tout cas ce qu’affirme le site internet du Figaro.
Rappelons en effet que cette mesure fait suite à une série d’accidents survenus sur différents sites dans le giron du groupe depuis le début de l’année.
Le Figaro précise par ailleurs que six raffineries et des usines chimiques et pétrochimiques seront examinées par les experts de Total d’ici trois mois.
Précisons que quatre accidents majeurs ont été enregistrés depuis le début de l’année sur différents sites du groupe. Si la chute d’un bac a pu être à l’origine d’un des sinistres, l’explosion d’un surchauffeur et d’un camion-citerne sont également à déplorer. Des effets d’intoxication sont également à déplorer.
Jean-Marc Jaubert, directeur de la sécurité industrielle chez Total affirme néanmoins dans le Figaro que cette succession d’accidents interpelle d’autant plus Total que « la sécurité dans le groupe est en amélioration constante ». Ajoutant qu’en quatre ans, le nombre d’accidents du travail a été divisé par deux.
Ce dispositif intervient alors que trois personnes ont été blessées, dont deux grièvement, mardi dernier lors d’une intervention sur une cuve du site Total Petrochemicals de Gonfreville (Seine-Maritime). Un bac d’acide sulfurique vide sur lequel des travaux étaient en cours « a basculé pour une raison restant encore inconnue », selon le groupe.
Comble de malchance, négligence industrielle, conséquences de mesures d’économie ? Le 15 juillet dernier, un vapocraqueur d’une usine Total avait explosé sur le site pétrochimique de Carling, en Moselle, faisant deux morts et six blessés.
Des faits d’autant plus destructeurs pour l’image du groupe que le juge Thomas Le Monnyer doit rendre en novembre prochain son verdict concernant le procès de la catastrophe de l’usine chimique AZF-Grande Paroisse à Toulouse … et que le procès en appel de la catastrophe de l’Erika se déroulera du 5 octobre au 18 novembre, devant la cour d’appel de Paris.
Le 16janvier 2008, le tribunal correctionnel de Paris avait reconnu coupables Total SA, l’armateur du navire Giuseppe Savarese, le gestionnaire Antonio Pollara et la société de classification italienne Rina, de la marée noire qui avait souillé 400km de littoral après le naufrage de l’Erika, en décembre1999.
Sources : Reuters, Le Télégramme
Bonjour,
Le procès en appel de l’Erika du 5 octobre au 18 novembre, suivi le 19 novembre par le jugement à Toulouse de la catastrophe d’AZF.
Rude semaine 47 pour Total et ses avocats…
Bien cordialement
JCT
effectivement, la même semaine !!
bien cordialement
Elisabeth
France: accident dans une usine pétrochimique, 2 salariés brûlés
MARSEILLE, 13 août 2009 (AFP)
Deux salariés de l’usine pétrochimique Naphtachimie de Lavéra (sud de la France) ont été brûlés au deuxième degré au cou mercredi soir alors qu’ils allumaient un four, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.
Les deux salariés, l’un brûlé au cou et l’autre au cou et au visage, ont été transportés à l’hôpital de Martigues pour y être soignés et en sont sortis dans la nuit de mercredi à jeudi, a précisé à l’AFP Eric Clément, représentant du syndicat CGT de l’usine.
L’accident s’est produit quand ils ont procédé à l’allumage d’un des 28 fours que compte l’usine. Une fuite de naphta, un hydrocarbure, s’est alors produite, provoquant un incendie qui a blessé les deux agents à la manoeuvre, selon la même source.
L’incendie a causé « quelques dégâts au niveau des câblages mais rien de catastrophique », a ajouté M. Clément en précisant que l’accident s’était produit sur le four B3 et que la zone des cinq fours B1 à B5 avait été « isolée ».
Contactée par l’AFP, la direction bruxelloise de Total Petrochemicals a confirmé qu’un accident avait bien eu lieu mercredi vers 18H50 sur un four vapocraqueur.
« Le feu a été très rapidement éteint mais deux employés ont subi des brûlures au cou et au menton au 2e degré », a indiqué une porte-parole, ajoutant que le groupe recherchait « les causes exactes de l’accident ».
L’usine pétrochimique Naphtachimie est une société conjointe entre le groupe britannique Ineos et Total Petrochemicals France (TPF), filiale du groupe pétrolier français.
La CGT « exige que toute la clarté soit faite sur cet accident et que les moyens tant matériel qu’humain soient mis en oeuvre pour que la sécurité des hommes et des installations soit garantie », selon un communiqué.