Où l’on reparle des amours tumultueuses entre constructeur aéronautique et fournisseurs.
Selon le Wall Street Journal, Boeing envisage de racheter une usine d’un de ses sous-traitants. Objectif affiché : assurer de plus prêt la maîtrise de la production de son avion de ligne de nouvelle génération, le 787 « Dreamliner ».
Il faut dire que le temps presse : le projet de ce nouveau géant des airs, destiné à concurrencer l’Airbus A380 a de la peine à décoller … affichant tout de même près de deux ans de retard.
Le WSJ affirme ainsi que Boeing est en négociations avec l’équipementier Vought Aircraft Industries pour lui racheter une unité de Charleston, en Caroline du Nord , laquelle fabrique des sections du fuselage du 787.
Au delà de l’aspect finanicer, l’opération serait une reconnaissance implicite de la part du constructeur de la nécessité de s’impliquer plus directement dans la production de son prochain appareil, dont la commercialisation représente un gigantesque pari commercial, en dehors de tout contexte de crise…
A l’heure qu’il est, ni Boeing, ni Vought, une filiale de Carlyle Group n’ont accepté de commenter cette information.
Précisons par ailleurs que Boeing avait annoncé la semaine dernière avoir repoussé une nouvelle fois le premier vol d’essai du 787 « Dreamliner » pour « renforcer une zone sur une section du fuselage ». Le groupe avait précisé que ce besoin avait été identifié « lors de récents tests » effectués sur l’appareil. La nouvelle avait été très mal accueillie par le marché. A cette date, l’action Boeing chutait ainsi de plus de 6 % à la Bourse de New York.
Ce nouveau retard constitue une surprise, alors que Boeing affirmait encore une semaine plus tôt, lors du Salon aéronautique du Bourget être en mesures de tenir les délais en ce qui concerne un vol d’essai prévu d’ici la fin du mois et de premières livraisons au premier trimestre 2010.
A l’origine les premières livraisons du Dreamliner avaient été planifiées en mai 2008. Depuis de problèmes industriels ont conduit à reporter le programme à plusieurs reprises depuis septembre 2007. Des délais dûs en partie à la méthode de production innovante retenue par Boeing. L’avionneur a en effet dispatché sa production auprès de 43 fournisseurs répartis dans le monde entier, entraînant des difficultés en terme de maîtrise d’ouvrage.
Sources : AFP, WSJ, Reuters, Le Monde
ANA convertit une commande de 5 Boeing 767 en 5 Boeing 787 malgré son retard
TOKYO, 1 juil 2009 (AFP)
La deuxième compagnie aérienne japonaise, All Nippon Airways (ANA), a annoncé mercredi qu’elle convertissait une commande de 5 avions Boeing 767-300ER en 5 Boeing 787 « Dreamliner », portant son total d’exemplaires de 787 en attente de livraison à une date inconnue à 55.
ANA est la compagnie de lancement du Boeing 787, un avion moyen-porteur de nouvelle génération doté de technologies censées réduire la consommation de carburant et apporter diverses autres améliorations.
ANA avait initialement commandé 50 exemplaires de 787 en avril 2004.
Les premières livraisons devaient débuter en mai 2008 et ANA entendait alors acheminer des milliers de spectateurs Japonais aux Jeux Olympiques de Pékin dans les semaines suivantes à bord de cet appareil également surnommé « Dreamliner ». Plusieurs reports l’en ont empêchée.
A ce jour, ANA n’a encore reçu aucun des 787 commandés et ne sait pas quand le premier lui parviendra, en raison d’un récent énième changement de calendrier du vol d’essai prévu par Boeing en juin.
Pour autant, la compagnie mise fortement sur cet appareil pour améliorer la rentabilité de ses activités.
La compagnie dit vouloir se doter d’une flotte plus économe en carburant, plus homogène et plus flexible, qui lui permette de mieux adapter son réseau et les fréquences de vol aux très nombreux et imprévisibles aléas de la demande.
Elle se prépare aussi à des modifications importantes au Japon, dans les aéroports de Tokyo, Narita et Haneda, qui vont voir leur capacité augmenter l’an prochain, un facteur qui va intensifier la concurrence.
Au total, elle attend 92 nouveaux avions, presque exclusivement des Boeing, dont les 55 B787.
La compatriote et rivale d’ANA, Japan Airlines (JAL) a également choisi le 787 comme modèle moyen-porteur standard de sa flotte. Elle en a commandé 35 exemplaires et posé une option pour 20 supplémentaires.
Désolé, mais le Dreamliner n’est pas destiné à concurrencer l’Airbus A380.Il est dans le créneau A330 qui sera remplacé par l’A350 .
ce qui est amusant est que Vought a reçu une medaille de Boeing pour le transporteur militaire C17:
http://www.voughtaircraft.com/newsFactGallery/releases/2009/060109.html
Pour ceux qui ne conaisse pas Vought , c’est l’entreprise qui a contruit l’avion de pépé boyington dans les t^tes brulés:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chance_Vought_F4U_Corsair
Bonjour,
Le Boieng 787 est un nouvel avion comportant beaucoup de carbone. de plus il intègre beaucoup de nouveauté.A terme il remplacera les Boieng 757,767, et peu être le 777. Mais il n’est pas du même crénau que l’A380
Donc A380 et 787 ne sont pas comparable, et il ne faut en aucun cas les comparer.
Droopy
Non mais à l’époque du lancement de ces deux avions on parlait de concurrence.
A380 misait sur un traffic aérien basé sur des grands hubs régionaux alors que boeing misait sur des liaisons directs.
Ces deux stratégies du marché aérien se posaient (se posent) en concurrents et l’A380 et le 787 en sont les outils.
On voit bien que les compagnies du moyen orient ont adopté la notion de hub.
Personne ne souhaite vraiment passer du temps et des vacances dans la péninsule arabique pourtant de plus en plus de gens passent par Dubai, Abou Dabi pour rejoindre l’Asie ou l’Australie.
Malgré ses déboires, c’est quand même Airbus qui a réussi sont pari et qui risque de remporter le match. D’un autre coté les compagnies aériennes mettent probablement maintenant moins la pression sur Boeing étant donné que le trafic passager diminue et que les cours du pétrole sont sur la pente descendante pour au moins encore un an.
Note à part: J’ai récemment discuté avec quelqu’un dont la société a économisé quelque chose comme 200 millions de dollars en 6 mois en utilisant la téléconférence au lieu de faire voyager ses employés. C’est du manque à gagner pour les compagnies aériennes. Cela pourrait peut être provoquer un changement définitif des habitudes dans les entreprises.
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