Pourquoi shorter l’Europe ?

A l’heure du grand retour des théories de découplage économique entre économies développées et monde émergent, et meme si on admet qu’il est raisonnable d’etre bullish sur l’Asie et l’Amérique du Sud, on peut se poser la question inverse, à savoir, sur quoi est-il le plus raisonnable d’etre bear ? Ce point de vue est un peu inspiré des vases communiquants: supposons que les capitaux cessent de croitre (malgré toutes les gesticulations des banques centrales) et se limitent à se déplacer d’une zone à l’autre, dans quel sens vont-ils aller, et en particulier, quelle zone du monde vont-ils quitter ? Dans son Short View basé sur des projections de l’OCDE, John Authers tente de nous donner des éléments de réponse. Ci-contre, les évolutions prévues des PIBs pour chacune des grandes zones de production mondiales: notez que la Chine ne serait jamais en récession en rythme annuel (ce dont je doute). Le Japon étant le plus mauvais élève après la zone Euro. Toutefois, là où le Japon se rattrape, c’est au niveau du chomage: toujours selon l’OCDE, on devrait trouver un petit 6% de demandeurs d’emploi dans l’Archipel (ce qui pour eux est gigantesque, mais de notre point de vue, beaucoup moins), alors que dans la zone Euro, on est en marche vers plus du double! En faisant la synthèse entre les 2 graphiques, et pour quelqu’un plutot orienté en faveur de la baisse des marchés, il n’y a aucun doute: c’est sur l’Europe qu’il faut etre vendeur, le plus fortement possible et pour plusieurs mois …