EADS n’a pas de projet de cession de sa participation au capital de Dassault Aviation. C’est en tout cas ce qu’a déclaré le directeur de la stratégie et du marketing du groupe aéronautique, Marwan Lahoud, dans un entretien publié dans l’édition de lundi de La Tribune.
Des propos qui interviennent alors que fin décembre, Dassault avait annoncé le rachat d’une part de 20,8% de Thalès auprès de l’équipementier Alcatel-Lucent, laquelle s’ajoute à un ticket de 5,18% d’ores et déjà détenu par le holding de contrôle de Dassault.
« Il n’y a aucune raison que la substitution de Dassault à Alcatel au sein de l’actionnariat de Thales change la nature de notre participation dans Dassault Aviation » a tenu à préciser Marwan Lahoud. »Il n’y a pas de projet de cession de nos 46 % dans Dassault. Ni totale, ni partielle », a-t-il ainsi martelé.
Concernant un éventuel projet de cession de Composites Aquitaine, Marwan Lahoud ne nie pas que la stratégie actuelle d’EADS consiste à se séparer d’un certain nombre d’activités d’aérostructures pour développer la prochaine génération d’avions et constituer des entités autonomes investissant aux côtés du groupe.
« Notre approche est celle du partage des risques dans les aérostructures », explique le responsable. « Nous avons créé Premium Aerotec et Aerolia, détenues à 100 % par EADS, et nous ne cachons pas notre volonté de trouver des investisseurs prêts à entrer dans leur capital ».
Marwan Lahoud a par ailleurs expliqué que « la croissance organique est aujourd’hui prioritaire par rapport aux acquisitions ». L’objectif : EADS souhaite protéger sa trésorerie, et plus particulièrement encore en temps de crise. « N’ayant pas de signes avant-coureurs de la sortie de crise, nous ne pouvons pas avoir de certitudes suffisantes que la création de valeur va être au rendez-vous » argumente-t-il encore.
Sources : AFP, Reuters, La Tribune