Les prix du coton ont tout à la fois marqué une pause et fait l’objet d’une prise de bénéfices en cette fin de semaine, semblant reprendre leur souffle après six semaines continues de hausse à la Bourse de New York.
Pourtant les informations issues du rapport du département américain de l’Agriculture (USDA), auraient pu permettre la poursuite d’une tendance haussière, le niveau des stocks mondiaux étant attendu en baisse.
Les analystes considèrent cette pause comme bienvenue, estimant la progression du cours observée jusqu’alors trop rapide.
Rappelons que les prix ont progressé d’environ 20% sur seulement deux mois, passant ainsi de 40 à 60 cents sans aucune pause. L’anticipation d’une fin de récession soutiennent les cours du coton depuis plusieurs semaines. La semaine dernière, les fonds spéculatifs sont même réapparus sur le marché.
Certains analystes observenet en effet qu’au cours de toutes les récessions passées depuis 1960, la première année après la sortie de la crise a vu la consommation mondiale de coton établir de nouveaux records. Selon eux, à la fin d’une récession, les distributeurs textiles ont tendance à remplir leurs rayonnages afin de satisfaire des consommateurs ayant désormais retrouvé la voie vers les magasins.
Les chiffres mensuels publiés par l’administration américaine la semaine dernière, montrant un ralentissement du rythme de destruction des emplois aux Etats-Unis, avaient alors poussé les prix du coton jusqu’au seuil des 60 cents la livre
Vendredi, vers 15H30 GMT vendredi, le contrat pour livraison en juillet s’échangeait à 57,08 cents la livre, contre 59,85 cents à la clôture de la semaine précédente. L’indice Cotlook A, moyenne quotidienne des cinq prix du coton les plus faibles sur le marché physique dans les ports d’Orient, valait vendredi 62,20 dollars, contre 62,50 dollars sept jours plus tôt.
Pourtant selon l’USDA, l’offre devrait se situer à un niveau inférieur à la demande à un niveau mondail lors de la saison à venir. Une situation qui devrait logiquement se traduirepar une baisse des réserves.
Notons ainsi qu’aux Etats-Unis, la production issue de la prochaine récolte devrait toucher son plus bas niveau depuis 11 ans.